McLaren a tenté d'exercer hier son droit de révision du classement du dernier GP d'Austin. Des représentants de l'écurie ont expliqué par video-conférence quel était leur élément neuf. Mais les commissaires sportifs présents au Mexique ont estimé qu'il n'y avait réellement « aucun élément nouveau.»

Au Texas, les commissaires avait jugé que Max Verstappen était devant au point de corde et donc que le virage était à lui.

L'équipe a argumenté en disant que le texte était faux et qu'elle avait des preuves visuelles que Norris était devant au point de freinage. Mais le point de freinage n'est pas le point de corde !

On sait bien que Verstappen -ce n'est pas la première fois qu'il a agi ainsi - a relâché volontairement les freins de manière à être devant au point de corde, puis à bloquer Norris et l'envoyer hors piste pour qu'il finisse sa manoeuvre de manière illégale.

Le représentant de Red Bull est intervenu et a protesté en expliquant que le droit de révision devait être à un plus haut niveau d'exigence. La FIA a tranché une fois encore dans le sens de Red Bull et a donc refusé de revoir l'affaire et éventuellement le classement jugeant qu'il n'y avait pas de « réel élément neuf. »

Lewis Hamilton a ajouté son grain de sel en disant que cela fait des années que Max Verstappen pilote comme cela et qu'il lui avait fait la même chose à Abu Dhabi en 2021.

McLaren: "Le classement du GP d'Austin reste incorrect"

McLaren a publié un communiqué stipulant : « Nous avons pris note de la décision des commissaires sportifs de rejeter notre demande de révision dans l'affaire Verstappen-Norris à Austin. Nous ne sommes pas d'accord avec l'interprétation selon laquelle prouver qu'il y a une erreur dans un document concernant un élément mesurable et contrôlable ne constituerait pas un élément nouveau. »

« On va continuer à travailler de manière constructive avec la FIA pour mieux comprendre à l'avenir comment des écuries peuvent contester des décisions qui mènent au classement incorrect d'une course. »

Par ailleurs, on peut s'étonner, surtout après avoir vu plusieurs pilotes pénalisés par les mêmes commissaires sportifs dans le même week-end de course (Oscar Piastri, George Russell et Pierre Gasly), que McLaren n'ait pas contesté le résultat sur base de l'Article 2b du chapitre 4 de l'année L du code sportif stipulant que sont « totalement interdites les manoeuvres susceptibles de gêner les pilotes telles qu'entraîner volontairement un véhicule au-delà de la piste. »

Et si certains prétexteront qu'il s'agissait d'une manoeuvre de défense et non d'attaque de Max Verstappen, est-ce encore réellement le cas s'il existe des preuves évidentes que Lando était devant la Red Bull au point de freinage ? Et quand bien même. Pourquoi serait-on autorisé à emmener son concurrent en dehors de la piste pour défendre sa position ? Et au premier freinage du GP, était-ce aussi une manoeuvre de défense face au poleman Norris ? Tout est-il désormais permis lors d'un départ et du premier tour d'un GP sous le prétexte de "laissons les faire la course" ?

Comme McLaren, nous ne sommes pas d'accord avec les décisions des commissaires sportifs. Soit il ne fallait pas pénaliser Lando de cinq secondes car il n'a eu d'autre choix que de finir sa manoeuvre en dehors de la piste, soit, pour mieux respecter les textes, il fallait sanctionner les deux pilotes de cinq secondes ce qui aurait laissé Lando sur le podium.

Il n'y a désormais plus de recours possible et le résultat du GP du Texas est définitivement entériné.