Enfin ! Ce dimanche (dès 5h du matin chez nous!), c'est la rentrée des classes pour la F1 dans le cadre habituel de Melbourne franchement plus sympa que Bahreïn. Avec pas mal d'incertitudes, de doutes et de changements dans les rangs de la promotion 2025.

Si seule Racing Bulls a vraiment innové sur le plan de sa livrée (bravo à eux), la grille elle-même a été modifiée à 50%. Seules McLaren et Aston Martin ont en fait conservé le même équipage que l'an dernier.

Mariage du siècle à Maranello

La plus grande nouveauté est bien sûr l'arrivée du septuple champion du monde Lewis Hamilton chez Ferrari aux côtés de Charles Leclerc déclarant qu'il « sera déçu s'il ne remporte pas un des deux titres cette année. » C'est assurément le mariage du siècle. L'union de ces deux légendes donne encore un boost supplémentaire à une F1 toujours plus attractive et l'on a vraiment hâte de voir « King Lewis » signer son premier succès en rouge. Son équipier monégasque va devoir contenir ses émotions, tandis que le Britannique devra s'adapter rapidement à son nouvel environnement, à la pression permanente subie à Maranello et à une SF-25 encore un peu nerveuse lors des tests de Bahreïn.

Changement forcément aussi du coup chez Mercedes où George Russell devient le N°1 et devra « biberonner » le jeune Italien Andrea-Kimi Antonelli, le pari sur l'avenir de Toto Wolff. Un « rookie » qui a tout de même déjà bouclé plus de 9000 km en tests à bord d'une F1. Mais au-delà des pilotes, il faudra voir si les « argentés » ont retrouvé une monoplace assez compétitive pour lutter pour les titres mondiaux. Ce dont on pouvait franchement encore douter à l'issue des essais hivernaux.

Verstappen et Red Bull pessimistes

Quadruple champion du monde en titre, Max Verstappen reste forcément un des grands favoris. Même si la RB21 est la première Red Bull non conçue par Adrian Newey et n'a pas encore corrigé tous les défauts de sa devancière. Le Belgo-néerlandais devra se cracher un peu plus encore... dans les mains avec dans le second baquet le jeune Liam Lawson prenant la place encore chaude de Sergio Pérez. Là aussi, comme dans les quatre teams de pointe d'ailleurs, on peut s'attendre à des tensions en interne. « Notre monoplace n'est pas encore aboutie et je ne pense pas que l'on puisse jouer la victoire lors des premiers GP, » a déjà annoncé Max Verstappen. Conseiller de Red Bull, Helmut Marko est allé encore plus loin : « McLaren a caché son jeu à Bahreïn en n'alignant jamais les trois secteurs et en ne roulant pas avec toute la puissance de leur moteur. Mais je crains qu'ils soient bien devant, entre une demie et une seconde. »

Enfin, si McLaren-Mercedes, championne du monde des constructeurs, a conservé son même duo et une robe identique, l'écurie de Woking a choisi une approche innovante notamment au niveau de la suspension avant de sa MCL39. Cela permettra-t-il à Lando Norris ou Oscar Piastri de détrôner le roi Max ?

Oscar Piastri notre favori

Vice-champion l'an dernier, Lando Norris a promis de ne plus se laisser faire par son ami Max. Mais la plus grande menace pour le Britannique managé par Zak Brown viendra peut-être cette année de son équipier australien. Un Oscar Piastri qui vient d'être prolongé pour deux ans et jouera plus souvent sa carte personnelle. Au vu de ce qu'il a démontré les deux saisons précédentes, de la forme affichée par son écurie, de son contrat déjà renouvelé, nous en faisons notre favori. Il a nettement moins de pression que Lando, des épaules plus larges et n'a réellement peur de personne. Il aura en outre aussi l'avantage de démarrer la saison à domicile. Et de prendre un premier avantage psychologique sur son équipier ?

Sainz et Williams en surprise ?

Le Britannique et l'Australien sont bien décidés en tout cas à jouer crânement leurs chances ce qui nous donne donc un total de six candidats désignés à la couronne. Du quasi jamais vu pour une saison, la dernière avec la règlementation actuelle, qui s'annonce comme la plus serrée de l'histoire.

Car à la liste des huit candidats à la victoire représentant les quatre formations de pointe, il est encore possible d'ajouter des noms comme Pierre Gasly (Alpine), Fernando Alonso (si les dizaines de millions investis sur Adrian Newey portent déjà leurs fruits cette année) et surtout Carlos Sainz pour ses débuts chez Williams. Le plus rapide lors des tests de Bahreïn, l'Espagnol revanchard après avoir été écarté de la Scuderia pourrait créer l'une ou l'autre surprise.

Si l'on oublie les quelques courses déjà disputées par Olie Bearman et Jack Doohan en 2024, les « rookies » seront au nombre de cinq avec les vrais débuts d'Andrea-Kimi Antonelli (Mercedes), du champion de F2 Gabriel Bortoleto (Sauber futur Audi) et de son dauphin en 2024 Isack Hadjar (Racing Bulls).

Tous à Francorchamps le 27 juillet

Voilà donc une saison 2025 pleine de promesses, une série passionnante en vingt-quatre épisodes dont l'un tourné chez nous, à Francorchamps, le 27 juillet avec en prime une course sprint la veille, la seule en Europe. Un rendez-vous à ne surtout pas manquer.

Il faudra attendre le week-end du 18 mai à Imola pour voir les F1 2025 en action sur notre continent. Il sera suivi par Monaco avec, pour tenter de pimenter un peu la plus mondaine des processions, deux pitstops obligatoires. Une bonne idée.

Voilà le décor est planté, les 20 acteurs sont prêts et certains comme l'Australien Jack Doohan ont fort intérêt à bien connaître leur texte et a directement crever l'écran. Car le grand manipulateur Flavio Briatore n'aime pas les seconds rôles et compare déjà son réserviste Franco Colapinto non pas à Fangio mais au niveau Messi de la F1... Pas de doute, le fils du quintuple champion moto Mick Doohan va devoir bien s'accrocher. Sans pitié, parfois cruelle, la F1 n'est clairement pas un jeu d'enfants. Sauf sans doute pour Lance Stroll...

Photo FB Oscar Piastri