Red Bull l'a confirmé via une interview d'Helmut Marko : suite aux problèmes survenus en essais libres vendredi dernier au Mexique, Max Verstappen va devoir monter un 6e nouveau moteur ce week-end au Brésil et va donc écoper d'une pénalité de grille, le règlement n'autorisant que quatre blocs neufs par saison.

A Mexico, la solution avait été de monter un des quatre premiers V6 déjà utilisés en début de saison. Mais cela s'est traduit par une perte de performances, notamment en ligne droite où la RB20 de Max rendait 2 à 3 km/h à ses concurrentes et surtout à la monoplace de son équipier Sergio Pérez. Impossible donc de terminer la saison et les quatre derniers GP (plus les deux sprints) avec ce bloc.

Il a donc été décidé de changer le groupe propulseur dès Sao Paulo, un circuit sur lequel il est facile de doubler et donc de remonter dans le peloton. On se souvient qu'il y a trois ans, Lewis Hamilton avait réussi à imposer sa Mercedes après s'être élancé en queue de peloton le samedi lors de la course sprint. Mais à l'époque, le résultat du sprint déterminait l'ordre de la grille de départ du GP. Le Britannique avait pu effectuer sa remontée en deux étapes.

Ce ne sera plus le cas cette fois puisqu'il existe désormais une qualification pour le sprint (ce vendredi à 19h30) et une pour le GP (samedi à 19h). Et la sanction pour changement de moteur, de dix places au minimum à beaucoup plus en fonction des éléments renouvelés, ne s'appliquera que pour le GP de dimanche à 18h00 lors duquel Max Verstappen s'élancera donc au mieux 6e en attendant de connaître le nombre de pièces changées. Mais la probabilité existe aussi que le leader du Mondial doivent partir en fond de grille. Le groupe propulseur est en effet composé de sept éléments et chaque changement donne lieu à une pénalité. A noter que le 5e groupe propulseur (donc un en plus que le quota) donne lieu à une pénalité de dix places (celle purgée au GP de Belgique) mais que pour tout changement supplémentaire la sanction est ramenée à un recul de cinq positions.

De quoi pimenter le GP de dimanche et augmenter encore le suspense au championnat du monde où le chasseur Lando Norris (McLaren) compte actuellement un retard de 47 unités. Le problème pour le Britannique est qu'il ne se bat plus désormais que face à la Red Bull de Max. Les Ferrari sont en grande forme et ont remporté les deux derniers GP, Charles Leclerc et Carlos Sainz prenant des gros points à Lando. Depuis quelques courses, le successeur de Stoffel Vandoorne à Woking grappille mais pas assez en moyenne pour espérer coiffer Verstappen à la régulière. Attention toutefois, la FIA qui aime bien que le titre se joue lors de la finale d'Abu Dhabi pourrait ajouter son grain de sel avec l'une ou l'autre pénalité supplémentaire comme au Mexique où les commissaires sportifs n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère envers un triple champion du monde dans le collimateur.

Dernier GP pour Pérez ?

Un autre pilote plus que jamais dans le viseur, mais cette fois de sa propre écurie, est Sergio Pérez après sa nouveau zéro pointé à domicile ? Sur l'ensemble des onze derniers GP, le Mexicain n'a marqué que quarante points, soit moins de 4 points (l'équivalent d'une 8e place) en moyenne par course. C'est ridicule et totalement insuffisant. Un dernier ultimatum aurait été fixé à « Checo » qui, s'il ne se ressaisit pas et n'est pas dans le coup ce week-end au Brésil, pourrait être remplacé dès Las Vegas. Par Liam Lawson, Yuki Tsunoda voire... Daniel Ricciardo ! Certains évoquent même la piste Franco Colapinto. Selon un media argentin, une offre de 20 millions de dollars aurait été faite par Red Bull à Williams pour racheter le contrat du nouveau Fangio. On imagine que l'on parle ici plutôt de 2025 même si en F1 tout est possible. A tel point qu'on évoque le retour par exemple de Mick Schumacher chez Sauber-Audi alors que plus personne ne parle de Kevin Magnussen encore brillant septième le week-end dernier sur sa Haas devant le futur pilote Audi Nico Hulkenberg...

Photo LPR