F1 : Max Verstappen vise une cinquième couronne successive : « Cela va être le chaos »

il y a 3 sem. Olivier de Wilde

Le pilote Red Bull ne se voit pas gagner à Melbourne ce week-end.

Pour la quatrième fois d'affilée, Max Verstappen remet son titre en jeu cette saison en F1. Invaincu au championnat depuis 2021, le pilote Red Bull vise un cinquième titre mondial consécutif, exploit que seul Michael Schumacher a réussi à ce niveau, entre 2000 et 2004 avec Ferrari.

Mais cette fois, cela ne s'annonce pas évident du tout pour le Belgo-néerlandais dont la supériorité a déjà été mise à mal l'an dernier. Car s'il reste incontestablement le numéro 1, la référence en termes de pilotage et d'engagement, sa monoplace ne semble plus être la meilleure. La Red Bull RB20 était déjà loin d'être parfaite. Et la nouvelle RB21, la première conçue sans le coup de crayon de génie d'Adrian Newey parti à la concurrence, n'a à priori pas réussi à corriger les défauts de sa devancière.

"Toujours des soucis sur les bosses et les vibreurs"

A l'issue des trois jours de tests à Barheïn, les seuls préparatoires à la saison, la dernière née des Red Bull a toujours été qualifiée de capricieuse avec un comportement instable.

« On est plus connecté en entrée et milieu de courbe, mais on a encore des problèmes sur les bosses ou dès qu'on escalade les vibreurs, c'est le souci de notre châssis depuis plus d'un an maintenant, » regrette le quadruple champion du monde.

« On n'a pas encore atteint les objectifs avec la nouvelle voiture, » avoue l'ingénieur français Pierre Waché. « Trois jours de piste avec une auto ne sont pas suffisants pour développer convenablement une F1. L'ensemble doit pouvoir être un peu mieux réglé. »

Dès lors, Max Verstappen n'aborde pas le premier rendez-vous de ce week-end avec beaucoup d'optimisme : « J'aime bien Melbourne, » confie le champion débarqué en Australie dimanche dernier après un dernier « pitstop » à Monza vendredi dernier pour soutenir sa nouvelle équipe faisant rouler une Aston Martin Vantage GT3 aux couleurs Red Bull. « C'est ici que j'ai disputé mon premier GP à 17 ans. »

Mais depuis, malgré des années de domination de la F1, il n'a réussi à s'imposer qu'une seule fois autour de l'Albert Park, en 2023. Et il ne s'imagine pas récidiver ce dimanche. « Honnêtement, je ne pense pas qu'on puisse viser la victoire ce week-end. Ni lors des deux premiers GP. Il nous reste pas mal de travail si l'on veut pouvoir rivaliser tout devant. Notre niveau de performances est en dessous de celui de McLaren. »

Souper amical avec Hamilton

Excès de pessimisme ou réalisme ? On ne le saura vraiment que samedi matin à l'issue de la première qualification de l'année. Une chose semble toutefois certaine : Red Bull n'a plus une longueur d'avance sur les autres et Max va devoir mordre sur sa chique et jouer des coudes pour défendre bec et ongles sa couronne : « Cette année, cela va être le chaos, je suis très excité,» a-t-il lâché en souriant à Lewis Hamilton lors d'un souper amical passé à côté du septuple champion du monde. « C'est toujours amusant de discuter avec Lewis. Je le sens très motivé par son nouveau challenge avec Ferrari. C'est toujours un plaisir de lutter avec lui. »

McLaren, Ferrari et même Mercedes, les rivaux de Red Bull sont mieux armés que jamais. Même au sein de sa propre écurie, Max risque d'avoir plus de fil à retordre avec un Liam Lawson au tempérament de feu, prêt à saisir sa chance et pas vraiment disposé à servir la soupe à son illustre équipier.

Un team Verstappen Aston en GT3

Voilà qui promet une saison explosive à l'issue de laquelle on pourrait assister à un nouveau séisme. Surtout si tout ne se passe pas comme espéré pour l'impétueux Verstappen. Car s'il possède un contrat courant jusqu'à 2028 avec Red Bull, celui-ci contient des clauses de résultats. Et l'on sait d'un autre côté que Mercedes, mais aussi Aston Martin le draguent avec insistance. Après avoir réussi à attirer Adrian Newey et Honda, Lawrence Stroll aurait fait une proposition mirobolante au N°1 mondial. Bien sûr, ce ne sont que des rumeurs, d'ailleurs démenties. Mais il n'y a pas de fumée sans feu...

Il n'est d'ailleurs pas exclu non plus qu'à l'instar d'un Kalle Rovanpera, le double champion du WRC qui a senti le besoin de prendre une année sabbatique pour s'amuser, Max au taquet et sous pression depuis ses quatre ans, décide de souffler un peu, de profiter de son temps, de la vie et de son premier enfant. Il n'a d'ailleurs jamais caché son intérêt pour d'autres disciplines. Fervent adepte des courses sur simulateur, il a d'ailleurs créé sa propre écurie, Verstappenracing.com, avec le fils de son manager Thierry Vermeulen et un équipier de Simracing. « Le karting est devenu trop cher et je veux créer une passerelle entre le Sim et le GT3, » explique Max qui a investi dans une... Aston Martin Vantage GT3. Et souhaite un jour disputer les 24H du Mans. Il a d'ailleurs déjà désigné ses deux équipiers idéaux : « Fernando Alonso et Nyck De Vries. »

Pas de chance, le grand rendez-vous sarthois tombe en même temps que le GP du Canada de F1...

Mais comme son papa Jos, leader du championnat de Belgique des rallyes à 53 ans et ancien participant au Mans, Max est bien décidé à goûter à un max de disciplines en sport auto.

Photo FB Max Verstappen

Mots-clés: Formule 1 Sports Moteur

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