F1 : Norris conserve son sort entre les mains si Red Bull respecte les règles
La F1 a entamé ce lundi le plus long break de la saison. Aussi long que la pause estivale. Quatre semaines sans GP. Voilà qui va permettre aux teams de bosser pour préparer au mieux les sept dernières courses, dix en fait en comptant les trois sprints.
Au total, 206 points restent en jeu (7x25 pour les victoires, 7x1 pour les meilleurs tours en course et 3x8 pour les sprints) et Lando Norris en compte 52 de retard sur Max Verstappen.
Cela aurait dû être 51 sans l'intervention de Daniel Ricciardo, l'ex-équipier de Max chez Red Bull roulant pour l'équipe soeur Racing Bulls. Dernier au classement, l'Australien s'est arrêté à deux tours de l'arrivée pour chausser des pneus neufs et voler le point bonus du meilleur tour à Lando Norris.
Une manoeuvre pas du tout au goût du patron de McLaren qui ne s'en est d'ailleurs pas caché.
Concurrence déloyale
« Je vais poser des questions à ce sujet à la FIA car les écuries devraient fonctionner de manière indépendante sur le plan sportif, » s'inquiète le boss américain. « Or dans ce cas-ci, Racing Bulls a clairement agi pour aider Red Bull. C'est de la concurrence déloyale. »
Ce dont bien sûr Laurent Mekies se défend en précisant qu'il s'agissait de permettre à Daniel Ricciardo de quitter la F1 avec un meilleur tour ne lui valant pas un point car il n'a pas terminé dans le Top 10. Mais il l'a pris à Lando.
Dans ce cas précis, l'excuse peut être acceptée. Mais elle ne passera plus lors des prochaines courses où, en répétant ce geste, Racing Bulls pourrait potentiellement priver le jeune Britannique d'un total de sept unités. Les F1 sont tellement sensibles au poids, qu'un arrêt en vue de l'arrivée permet en effet facilement de signer le meilleur tour en course.
« S'il est sacré pour un point, Max pourra m'offrir un beau cadeau à Noël, » a d'ailleurs plaisanté son ami Daniel, très heureux de pouvoir ainsi aider un peu son ancien équipier.
Lando Norris reste toutefois encore totalement maître de son sort. S'il remporte les sept derniers GP, signe tous les meilleurs tours en course et décroche la victoire lors des trois courses sprints, et que Max Verstappen de son côté termine à chaque fois derrière lui, le pilote McLaren serait sacré avec 7 points d'avance.
Cela ne se passera pas comme cela, bien sûr. On doute très fort que le Britannique reste invaincu jusqu'à la fin d'année et on peut difficilement croire que le triple champion, sur une série de huit GP sans succès, ne s'imposera plus en 2024.
Un seul doublé pour McLaren
McLaren possède certes actuellement un petit avantage, mais pas encore suffisant pour enchaîner les doublés et reprendre au moins dix points par course à Verstappen.
Depuis le début de saison, l'écurie de Woking n'a signé qu'un seul 1-2. C'était à Budapest où l'on a demandé à Lando de rendre la première position à Oscar Piastri. Sept points de différence qui pourraient lui coûter cher lors du décompte final.
Mais d'ici-là, « pour que tout soit parfait, on doit encore optimaliser notre potentiel et faire mieux que notre double podium de ce week-end, » encourage Norris en espérant qu'Oscar Piastri veuille lui donner un vrai coup de main.
A Singapour, le doublé aurait pu être possible si l'Australien ne s'était pas loupé en qualifications ce qui l'a obligé de s'élancer du 5e rang et de doubler les Mercedes pour finir sur le podium, à 18 secondes de Verstappen.
Piastri précieux allié
Maintenant que le titre constructeurs est bien engagé pour McLaren-Mercedes (41 points d'avance sur Red Bull), il faut demander au jeune kangourou de prendre encore plus de risques pour aider Norris à aller chercher la couronne. Cela permettra éventuellement en même temps à l'Aussie de monter sur le podium du championnat vu qu'il ne compte plus que huit points de retard sur le pilote Ferrari Charles Leclerc, actuellement troisième.