Stefano Domenicali, le grand maître de la F1, l'a récemment annoncé dans une interview. « Je vais très bientôt dévoiler mes plans concernant l'alternance entre certains GP européens à partir de 2026. Il y a de plus en plus de demandes et nous avons aujourd'hui atteint le maximum de 24 courses. Pour encore permettre à de nouveau pays d'accueillir la F1 ou à certains de revenir, on va instaurer une règle d'alternance en Europe.»

Cette fois, on ne devrait plus y couper. Il est clair qu'avoir deux course en Italie (Imola et Monza) et deux en Espagne (Barcelone et le nouveau GP de Madrid) ne sera plus possible à partir de 2026. On a souvent évoqué aussi une alternance entre Zandvoort revenu au calendrier pour Max Verstappen et Francorchamps. Mais, on le sait, ce n'est pas la piste privilégiée par Vanessa Maes, la directrice de Spa GP. « Je me bats toujours pour garder le GP de manière annuelle, » nous a-t-elle encore confié récemment. « On est en bien meilleure position qu'avant 2021 vu tous les efforts consentis, par le circuit et notre organisation. Mais ce n'est évidemment pas nous qui décidons. Les négociations se poursuivent. »

Il est vrai que les dernières éditions ont été couronnées de succès. Et que le tracé ardennais, avec son histoire et son caractère (parfois bien trempé ), fait toujours partie des préférés des pilotes, mais aussi des journalistes et surtout des fans. Ne pas venir à Spa pour la F1 ce serait un peu comme si le WEC décidait de ne plus aller au Mans. Absurde !

Verdict en janvier prochain

Même si évidemment, il y a aussi une question de gros sous. La F1 est devenue un véritable business plus qu'un sport. Et quand on sait que les Arabes paient 100 millions pour accueillir la F1 à Jeddah, notre petite Belgique et son beau Raidillon ne pèsent pas bien lourd dans la balance. Même si Domenicali, ancien boss de Ferrari, est un peu sentimental. Comme Bernie Ecclestone jadis, l'Italien est un passionné de sport auto. Il aime naturellement le fric (il a surtout aussi des comptes à rendre) mais aussi les frites. Et sait aussi que même si Kyalami a désormais reçu l'homologation de son circuit pour la F1, le financement et l'organisation d'un GP en Afrique du Sud (l'un des fantasmes actuels des dirigeants de la F1 qui veulent être présents sur le continent africain) reste un problème.

Donc on peut garder espoir. Confirmé pour 2025, le GP de Belgique soutenu par le gouvernement wallon et le grand fan de F1 Georges-Louis Bouchez aura certainement encore lieu dans le futur. Tous les ans ? Cela dépendra peut-être du budget annuel qui peut y être consacré ? Une saison sur deux ? Ce ne serait à priori pas le plan préconisé par Stefano Domenicali qui préférerait organiser une tournante sur trois ou quatre ans ? Cela permettrait d'accueillir quelques courses en plus, à Madrid on en a déjà parlé, et sans doute le retour d'un GP d'Allemagne (le Nürburgring ou Hockenheim) avec Audi voire de France à Magny-Cours.

Le verdict devrait tomber début de l'année prochaine. Mais, soyons en sûrs, Francorchamps et le GP de Belgique ont toujours la cote. Car il s'agit d'un monument rentable, un GP qui fonctionne, Spa GP ayant déjà demandé de pouvoir vendre encore 10.000 tickets en plus en 2025, avec des infrastructures encore modernisées.

Alors si vous êtes fan, ne soyez pas trop inquiet. Le GP de Belgique à Francorchamps a certainement encore un bel avenir...

Photo LPR Rixhon-Renard