Max Verstappen était de très mauvais humeur le week-end dernier en Hongrie où il a accumulé les erreurs. Certains ont prétendu que c'était car il était fatigué après avoir effectué un relais de nuit samedi soir lors des 24H de Spa... virtuelles auxquelles participait son équipe de simulation.

« C'est toujours comme cela quand cela ne marche pas, » s'est expliqué le Belgo-néerlandais. « C'est parce que j'ai pris 2 kg, car je n'ai pas fait assez de simulateur ou une course de simu la veille. C'était prévu de longue date. Le Sim Racing est important pour moi et à Imola cela ne m'a pas empêché de gagner. »

D'autres sous-entendent qu'il serait fâché car Helmut Marko aurait prolongé son bail avec Red Bull l'empêchant ainsi contractuellement de partir.

La vérité est peut-être tout simplement que le triple champion du monde n'aime pas perdre. Et surtout ne pas avoir une monoplace lui permettant de signer la pole et de gagner des courses. La RB20 n'est pas aussi dominante que ses devancières. Et après avoir vu les Mercedes de George Russell (Autriche) et Lewis Hamilton (Angleterre) s'imposer, ce fut à Budapest au tour des McLaren de rouler devant au point de pouvoir deux fois s'échanger les positions. C'est la première fois depuis 2021 que Max passe trois Grands Prix sans monter sur la plus haute marche du podium. « Je redoute le moment où Max n'aura plus la meilleure voiture, » avait déjà déclaré l'an dernier son ingénieur italien Gianpiero Lambiase après s'être fait maltraiter à la radio. « Cette poubelle ne veut pas tourner, » s'est énervé Max à la radio dimanche dernier. « Vous avez foiré la stratégie. Laissez moi essayer de rattraper vos bêtises. »

Et pour la première fois, son ingé italien n'a pas pris sa défense et l'a remis à sa place... Ce qui a mis de l'eau au moulin des détracteurs du Belgo-Néerlandais. Et accrédite la thèse selon laquelle Max pourrait finalement utiliser une clause pour mettre un terme au contrat le liant logiquement à Red Bull jusqu'en 2028. « S'il veut partir, il partira, » nous a confié Stoffel Vandoorne dans le paddock de Francorchamps.

Alors Max Verstappen passera-t-il chez Mercedes en 2025 ou au plus tard en 2026? Ce serait une bombe au moins aussi explosive que l'annonce l'hiver dernier du transfert de Lewis Hamilton chez Ferrari. Netflix adorerait. Les dirigeants de la F1 aussi. Auto Trends a recensé au moins dix points qui pourraient faire pencher la balance en faveur du camp allemand.

1. La guerre Horner – Verstappen

Le scandale en début de saison autour de Christian Horner aurait été provoqué par le clan Verstappen. Le Britannique voudrait toujours plus de pouvoir et avait pour plan d'écarter le vieux mentor autrichien Helmut Marko à qui Max doit sa place et à qui il a juré fidélité. Mais ce n'est pas tout. Il y aurait aussi en dessous une histoire de femme. L'assistante que Christian Horner a harcelée (des SMS et des photos très compromettantes ont été envoyées à la presse) aurait aussi été la maîtresse de Jos Verstappen, le père. Il y a eu de la vengeance dans l'air. Et depuis cette histoire étouffée pour raisons d'état, c'est la guerre entre Horner et Verstappen. En Autriche, le premier nommé a par exemple interdit au père de Max d'être filmé lors d'une démo d'anciennes gloires de la F1. Du coup, « Jos The Boss » a refusé de prendre part à l'exhibition. Le meilleur moyen pour Jos de prendre sa revanche vis-à-vis de Horner serait de voir son fils quitter l'écurie. « Qu'ils aillent tous se faire f... » comme dirait très peu poliment son fils.

2. Adrian Newey a annoncé son départ fin de saison

L'ingénieur de génie qui dessiné les Red Bull championnes du monde a annoncé voici quelques mois qu'il quitterait l'écurie de Milton Keynes fin de la saison. Une grosse perte assurément. Sa destination n'a pas encore été confirmée : Ce sera Ferrari, Williams ou Aston Martin.

3. Besoin d'un nouveau challenge

Arrivé en 2015 au sein de la grande famille Red Bull, à 17 ans à peine, Max devrait décrocher cette année son quatrième titre mondial en dix ans. Comme pas mal de grands champions avant lui, citons par exemple Lewis Hamilton et Michael Schumacher, il aurait besoin et envie d'un nouveau challenge.

4. Des doutes sur le moteur Ford 2026

Red Bull perdra le soutien de Honda fin 2025 et a signé un contrat avec Ford pour rebadger son propre nouveau moteur V6 Turbo. Mais les garanties de succès sont actuellement nulles. Red Bull est-elle réellement capable de développer un moteur pouvant rivaliser avec Mercedes ou Ferrari ?

5. La fin du cycle Red Bull

La F1 est une affaire de cycles : Il y a eu McLaren, Williams, Ferrari, Red Bull, puis Mercedes puis de nouveau Red Bull depuis 2021. Mais aujourd'hui, la domination des « Taureaux ailés » n'est plus outrancière et il n'est plus certain du tout que la RB soit encore la meilleure monoplace du plateau. Peut-être est-ce plus Max aujourd'hui qui fait encore la différence. En voyant les piètres performances de Sergio Pérez à ses côtés, on est en droit de se poser des questions.

6. Mercedes, une vraie marque de voiture

Aujourd'hui, Max est l'ambassadeur d'une marque de boisson énergisante ayant donné son nom à des F1. Rien à voir avec le célèbre constructeur Mercedes, l'étoile qui a fait briller Fangio. Pour son image, la reconnaissance de son talent, Max pourrait préférer représenter une marque synonyme de luxe, d'élégance, de solidité et de performances, plutôt que le symbole de la fête et du fun. Mercedes et Toyota sont les deux marques de voitures les plus célèbres au monde.

7. Les Verstappen toujours été proches de Toto Wolff

A l'époque de ses débuts en F3 déjà Max avait été approché par le directeur sportif de Mercedes Toto Wolff. Il lui avait proposé de lui payer une saison en F2 avant de le faire débuter en F1. C'est ce qui a fait pencher la balance en faveur de Red Bull qui l'a fait passer de la F3 à la F1 chez Toro Rosso. Jos Verstappen a déjà été invité jadis dans la résidence de Toto. Il y a quelques semaines, malgré un contrat en bonne et due forme liant Max à Red Bull, Toto a déclaré à une consoeur italienne qu'il y avait « 33% de chances pour Max soit chez Mercedes en 2025, » précisant que Andrea-Kimi Antonelli et Carlos Sainz se partageaient les deux autres tiers.

8. Une proposition à 150 millions d'euros par an

L'argent est souvent le nerf de la guerre. En F1 comme ailleurs. Personne ne l'a jamais confirmé, mais selon la rumeur Mercedes serait prêt à mettre 150 millions par an sur la table pour s'adjoindre les services de Max Verstappen, soit environ le triple de son salaire actuel. Même s'il prétend ne pas courir pour l'argent, mais pour gagner des courses, cela fait réfléchir. Comment un tel contrat peut-il être proposé ? D'abord car Mercedes et Toto Wolff ont ramassé une sérieuse claque avec le départ inattendu de Lewis Hamilton. C'est le seul moyen pour eux de se rattraper car George Russell est encore un peu tendre et Andrea-Kimi Antonelli serait encore trop jeune et inexpérimenté. Toto Wolff a aussi une revanche à prendre sur Christian Horner qu'il déteste plus que jamais depuis l'épisode d'Abu Dhabi 2021. Enfin, la règle des budgets limités n'inclut pas les salaires des pilotes. Des constructeurs comme Mercedes ont donc beaucoup plus d'argent à dépenser pour se payer les services des meilleurs pilotes.

9. Mercedes a gagné deux des trois derniers GP

En début d'année, on pouvait encore se poser des questions sur la compétitivité de la Benz par rapport à la Red Bull. Depuis plus de deux ans, Mercedes était dans le creu de la vague. Mais depuis quelques courses, on revoit les « Flèches d'Argent » aux avant-postes. Ils ont même gagné les GP d'Autriche (grâce à l'accroc Norris-Verstappen) et d'Angleterre. Leurs ressources sont énormes et Mercedes va encore avoir plus d'argent et de pouvoir avec un nouveau client en 2026 comme Alpine. "Je me moque de l'argent. Ce que je recherche c'est la meilleure voiture," a toujours clamé le "racer" Verstappen.

10. Un lien cassé avec son ingénieur

A Budapest la semaine dernière, on a été surpris d'entendre son ingénieur le remettre par deux fois à sa place. Or Gianpiero Lambiase sait très bien que les conversations radios peuvent être rendues public : Quand Max réclamait une pénalité pour avoir été forcé par Lewis Hamilton à quitter les limites de la piste, son ingé n'a pas abondé dans son sens. Et quelques instants plus tard, quand il a décollé sur la Mercedes du septuple champion et hurlait encore à la radio que c'était la faute du Britannique, Lambiase lui a dit : « Ce sont des enfantillages Max. On discutera de cela après la course. » On ne sait pas ce qu'ils se sont dit, mais on avait comme l'impression qu'un lien a été rompu entre ces deux-là.

Pour rester informés de toute l’info sport auto, abonnez-vous gratuitement à notre newsletter en cliquant sur ce lien : https://www.autotrends.be/fr/abonner/newsletter-sports