Multiple championne du monde, ces trois dernières années avec Max Verstappen, l'écurie Red Bull traverse une période difficile. Le triple champion n'a plus remporté un GP depuis l'Espagne le 23 juin, il y a déjà deux mois. C'est sa plus longue période sans victoire depuis quatre ans.

Lors des quatre dernières courses, le Belgo-néerlandais a inscrit 58 unités contre 80 à Oscar Piastri et Lewis Hamilton. Et sans son déclassement malheureux à Francorchamps, George Russell le devancerait aussi.

Red Bull a perdu 51 unités sur McLaren lors des 4 derniers GP

Le constat est plus inquiétant encore au championnat des constructeurs où en quatre Grands Prix, McLaren a marqué 51 points de plus que Red Bull (129 à 78). Et Mercedes aurait fait encore mieux avec 133 sans la disqualification de George Russell à Spa. La faute là surtout aux résultats médiocres de Sergio Pérez qui n'a comptabilisé que 20 petites unités sur ce laps de temps, soit quatre fois moins que les deux leaders et quasi trois fois moins que son chef de file.

Certes, il n'y a pas encore péril en la demeure pour Max. Alors qu'il reste encore dix GP à disputer et plus de 275 points à prendre, il compte aujourd'hui 78 unités d'avance sur son meilleur ami Lando Norris. Cela fait près de trois GP d'avance ! Oscar Piastri pointe à nonante longueurs et Lewis Hamilton à cent. Autant écrire qu'il faudrait une véritable catastrophe pour que Verstappen Jr ne décroche pas un quatrième titre consécutif.

Car il possède toujours une sacrée avance. Et derrière lui, les six autres pilotes se partagent les lauriers avec deux succès pour Hamilton et un seul cette saison jusqu'ici pour Norris, Piastri, Leclerc, Sainz et Russell.

C'est plus préoccupant du côté des constructeurs où McLaren est revenue à 42 points de Red Bull. Or un GP normal peut en remporter 44 en cas de doublé avec le bonus du meilleur tour en course. Cela signifie que mathématiquement, l'écurie de Zak Brown pourrait virer en tête dès dimanche en cas de catastrophe chez Red Bull.

La toute dernière chance pour Pérez

C'est pour cela qu'on a travaillé d'arrache-pied durant la pause estivale et remonté Sergio Pérez à bloc. Sauvé d'extrême justesse à l'issue du GP de Belgique, le vice-champion mexicain a sans doute le sort de son écurie entre les mains. C'est de sa réaction et sa fin de saison que va dépendre le titre des marques. Face aux redoutables duos de McLaren et Mercedes, RB doit réagir. Directement après le GP du Mexique si Pérez ne saisit pas sa dernière chance. Certainement l'an prochain si l'équipe de Milton Keynes devait perdre le sacre suite à la faiblesse d'un sud-américain plus au niveau de la concurrence.

En attendant, Max Verstappen va encore porter son équipe seul, à bout de bras, avec toute la rage et la détermination qu'on lui connaît. Il sera crucial pour lui, si pas encore arithmétiquement mais bien moralement, de triompher dimanche pour la quatrième fois d'affilée devant un public néerlandais tout acquis à la cause de « Super Max ». S'il est battu sur son terrain, devant son public où il est jusqu'ici resté invaincu, la suite de la saison pourrait s'avérer compliquée.

Voilà, dans tous les cas, avec McLaren et Mercedes revenus à leur meilleur niveau, Ferrari mettant les bouchées doubles pour raccrocher ce bon train, la deuxième partie de championnat débutant ce week-end s'annonce palpitante avec sept vainqueurs potentiels.

La dernière rumeur folle? Newey chez Alpine!

Et dans les coulisses aussi c'est toujours intéressant avec toujours quelques inconnues et annonces à venir. Jack Doohan (Alpine) et Andrea-Kimi Antonelli (Mercedes) devraient bientôt être confirmés. Mais qui rejoindra Sauber-Audi ? (Non pas Vettel!). Et que va faire Red Bull avec quatre pilotes pour deux baquets ? Sergio Pérez réussira-t-il à sauver une fois encore sa tête ? On en doute.

Enfin,on vous a gardé le meilleur pour la route. Après avoir été annoncé chez Ferrari puis pour sûr chez Aston Martin, voilà maintenant qu'on cite le nom d'Adrian Newey au chevet d'Alpine. Incroyable ! Ce serait un sacré coup de poker de Flavio Briatore qui coûterait une fortune au constructeur français. En F1, tout est toujours possible. Même les scénarios les plus invraisemblables. Surtout avec Flavio, le plus grand manipulateur de l'histoire de la F1. De là à imaginer Max s'écrouler et perdre la couronne 2024 ? Non, quand même pas...

Photo: George Decoster.

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