Amnesty International accable les constructeurs de VE
En octobre dernier, Amnesty rendait public son rapport « Recharge for Rights », portant sur le respect des droits humains dans le processus de fabrication des véhicules électriques. Comme cela a été maintes fois rapporté dans les médias depuis quelques années, le rapport d’Amnesty confirme que là où les droits humains posent le plus souvent question, c’est dans le domaine de l’extraction des matières premières, nécessaires à la fabrication des moteurs et des batteries, tels que le lithium, le nickel, et le cobalt. D’après Amnesty, les mines de cobalt sont plus particulièrement susceptibles de violer les droits humains, et l’organisation rappelle qu’en République démocratique du Congo, qui fournit 25% du cobalt mondial, les mineurs sont souvent des enfants.
11/90
C’est peut-être ce qui explique la dernière place dans ce rapport de BYD, avec un score de 11 sur 90, le constructeur chinois, N°1 mondial du VE, qui a tout simplement refusé de dire d’où vient son cobalt. Mitsubishi et Hyundai font à peine mieux, avec des scores respectifs de 13 et 21 points. Les marques les plus transparentes sur leur chaine d’approvisionnement sont Mercedes (51/90) et Tesla (49/90). Mais pas de quoi pavoiser selon Amnesty, qui affirme que dans sa classification, il faudrait au-moins un score de 68/90 pour considérer une marque comme réellement soucieuse des droits humains. L’organisme, qu’on ne peut donc accuser de parti-pris ni pour la cause environnementale, ni pour les énergies fossiles, invite donc les constructeurs à faire mieux, et salue des initiatives comme celles de l’UE, dont une règle conditionnera bientôt les aides aux VE à la traçabilité des batteries.