La « petite chinoise » de Stellantis déjà à l’arrêt
Faut-il encore présenter Leapmotor, la petite marque chinoise dont Stellantis possède 21 % des parts ? Les deux entreprises ont ensuite lancé une joint-venture européenne, dont Stellantis possède également 51 %, et qui lui accorde le droit exclusif de commercialiser et produire des modèles Leapmotor en Europe. Le plan était en béton pour Stellantis, qui disposait ainsi de modèles électriques « clé en main » à ajouter à son bilan CO₂ européen. Mieux encore : produire la citadine T03 en Europe, plus précisément à Tychy, allait combler le vide laissé par l’arrêt de production de la Fiat 500 « classique ». Depuis juin 2024, la voiture était donc assemblée en Pologne, ce qui lui permettait accessoirement d’échapper à la surtaxe européenne sur les VE chinoises. Mais justement, le problème est là…
Gel des investissements
Il y a quelques jours, un communiqué laconique annonçait que la production de la Leapmotor T03 en Pologne avait pris fin en mars dernier, que d’autres solutions de production sont recherchées, et que cela ne remet nullement en question l’investissement de Stellantis dans Leapmotor. Mais aucune explication n’est donnée quant à cette interruption. Ce sont les analystes qui relient les informations, notamment celle relatant que le gouvernement chinois aurait demandé à ses entreprises de cesser tout investissement dans les pays ayant voté en faveur des fameuses « taxes chinoises ». La Pologne avait voté pour, et cela explique peut-être ceci. L’Espagne avait en revanche voté contre, et l’on sait que la Leapmotor B10 sera très probablement assemblée dans l’usine Stellantis de Saragosse. Voilà qui accrédite la thèse des ordres venant de Pékin. Quoi qu’il en soit, la Leapmotor T03 reste au catalogue, mais elle sera désormais importée de Chine.
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