La prochaine Rimac ne sera pas électrique
Mate Rimac, c’est ce visionnaire croate de même pas 40 ans, qui a donné naissance à la Rimac Nevera, hypercar électrique superlative (quelque 2.000 ch, plus de 2,5 millions €). Autant dire qu’il a quelque peu bousculé le monde de la voiture très haut de gamme, au point de voir la destinée de sa marque unie à celle de Bugatti. Et justement, alors qu’on craignait de voir le constructeur alsacien abandonner la combustion au profit de l’électrique, on a eu récemment un aperçu du tout nouveau moteur V16 qui propulsera la prochaine Bugatti. « J’ai dû me battre pour que cette solution soit retenue, parce que le haut management voulait une Bugatti électrique », a dit Mate Rimac.
« Cette clientèle veut quelque chose de spécial »
Rimac n’a donc pas le dogmatisme électrique chevillé à l’âme. « J’ai toujours dit que je dirigeais une entreprise technologique, pas une marque électrique », rappelle-t-il. Et d’expliquer que si sa Rimac Nevera est électrique, c’est parce que cette technologie était la plus intéressante à l’époque du lancement de sa conception, il y a bientôt 10 ans. Mais depuis, « les politiques et les grandes marques poussent tous vers l’électrique, ce qui rend la technologie très ordinaire. Ce côté forcé suscite même un sentiment de rejet. » C’est le moins que l’on puisse dire. D’ailleurs, alors que les richissimes ont tendance à se bousculer pour acheter n’importe quelle hypercar à plusieurs millions, Rimac n’a pas encore vendu la totalité de ses 150 Nevera.
Moralité ? Rimac ne va pas abandonner l’électricité, mais la réservera à des produits moins exclusifs qu’on découvrira à l’avenir. Et pour sa prochaine hypercar, Rimac dit tout envisager : hydrogène, LPG, et même (tenez-vous bien) diesel.