Le Royaume-Uni, girouette sur le sujet du thermique
Alors que l’Europe avait choisi 2035 comme année butoir pour l’interdiction de vente des voitures équipées d’un moteur thermique, le Royaume-Uni avait voulu aller plus vite, proclamant que son basculement électrique serait effectif en 2030. Entre cela et le Brexit, le marché et la production automobile locale n’ont bien sûr pas tardé à souffrir, si bien que fin 2023, le gouvernement conservateur de Rishi Sunak avait opté pour un report à 2035 de la fin du thermique. Mais depuis, il y a eu des élections législatives dans le pays, remportées par les Travaillistes. A l’automne dernier, ceux-ci on discrètement réinstauré l’échéance de 2030, avec toutefois une exception jusque 2035 pour les hybrides.
Consultations
Nouveau changement de cap qui refuse de dire son nom : le Département des Transports vient d’annoncer le lancement de consultations avec les acteurs de l’industrie automobile. Ils sont invités à donner leur avis sur la viabilité du projet de 2030, et sur la faisabilité des quotas de ventes de VE imposées dans le pays. Chaque constructeur est en effet sensé vendre 20% d’électriques sur le volume total (10% pour les utilitaires), sous peine d’amendes. Or en 2024, malgré d’énormes ristournes, le marché a péniblement atteint 18,7%. La Ministre des Transports insiste toutefois sur le fait qu’il n’est pas question de revenir sur l’échéance de 2030, mais que le but est de déterminer comment mieux aider les constructeurs à atteindre cet objectif. Wait and see… Mais on voit qu’après des années de purgatoire suite au dieselgate, les autorités se décident enfin à réécouter l’industrie automobile, des deux côtés de la Manche.