Les ventes de voitures d’occasion en chute libre à cause… de la pénurie de voitures neuves

il y a 2 ans Nicolas Morlet

Si dans les premiers mois suivant la reprise économique les ventes de voitures d’occasion étaient au beau fixe, l’embellie est désormais bel et bien terminée. Le secteur affichait un recul de plus de 16% en mars, et cela ne devrait pas s’arranger dans les mois à venir.

-16,2% en mars par rapport à 2021, -8,4% sur l’ensemble du premier trimestre : les ventes de voitures d’occasion sont à la peine. Après avoir affiché des chiffres insolents depuis le milieu de l’année 2020, les secondes-mains n’auraient-elles plus la cote ? Bien sûr que si ! La demande est même tellement élevée que leurs chiffres sont en baisse. Ça vaut bien quelques explications.

Avec la pénurie de puces électroniques et de câblage électrique, quand ce n’est pas une résurgence de la pandémie de Covid-19, de nombreux constructeurs sont régulièrement contraints de mettre à l’arrêt leurs chaines de production. Les délais de livraison aux consommateurs s’allongent donc, parfois de manière dramatique. Une situation qui dure depuis près de deux ans maintenant.

Dans un premier temps, les conducteurs en quête d’un nouveau véhicule disponible rapidement se sont donc tournés vers l’occasion. Les modèles récents et peu kilométrés étaient alors les plus demandés, se vendant comme des petits pains. Mais maintenant que la situation perdure, ils viennent cruellement à manquer, comme le souligne Ivo Willems, porte-parole de Cardoen via le communiqué de Traxio : «  Tout comme les mois précédents, les voitures d’occasion souffrent de pénurie. Les livraisons de voitures neuves étant peu nombreuses, tout le monde continue de rouler dans son ancienne voiture, ce qui freine l’arrivée de véhicules sur le marché de l’occasion. Nous observons que le consommateur est en quête d’une occasion meilleur marché (moins de 15.000 €) mais elles sont introuvables ».

Augmentation des prix et manque de débouchés

Mais d’autres facteurs inquiètent également les spécialistes de l’occasion. « La nouveauté, et c’est inquiétant, est que le marché des occasions anciennes n’est pas épargné » explique Ivo Willems. « Je veux  parler des voitures de sept ans et plus qui s’exportaient principalement vers les pays de l’Est. Ce marché est paralysé par la guerre. Pour l’instant, la Pologne, la Roumanie, l’Ukraine et les pays baltes ne montrent plus aucun intérêt dans les voitures plus anciennes. Un gros problème pour les distributeurs parce que ces marchés offraient des débouchés pour les reprises. Les deux dernières années, nous obtenions un bon prix pour nos reprises plus anciennes, ce qui n’est plus le cas actuellement. Cette situation a pour conséquence que l’achat d’une occasion coûte plus cher (+ 15 % sur six mois de temps). Alors qu’auparavant le bon prix de reprise comblait la différence, le consommateur doit mettre davantage la main au portefeuille ».

Mots-clés: Insolite

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