Les voitures électriques émettent autant de particules fines que les autres
De quoi parle-t-on ? Des particules produites par les pneus lors de l’abrasion au contact du revêtement routier, par les disques et étriers de freins, ainsi que par la suspension. Elles représentent aujourd’hui plus de la moitié des particules produites par le trafic routier.
« La taille des particules émises hors échappement va de quelques nanomètres (ultrafines) à quelques micromètres (fines). Ces particules contiennent divers éléments métalliques (Fe, Cu, Zn, Al, Ba …) et soufrés en plus du carbone très largement majoritaire ». Ces éléments peuvent causer des effets néfastes sur la santé, d’après le rapport.
L’ADEME note tout de même que le freinage régénératif des voitures électriques – qui permet de décélérer la voiture en renvoyant l’énergie vers la batterie sans nécessiter d’action sur les freins physiques – permet de réduire drastiquement les émissions de particules dues aux freinages : 3% dans le cas d’une voiture électrique, contre 25% du total des émissions d’un véhicule thermique.
Bienfaits annulés
En revanche, l’Agence a constaté que « La masse des véhicules électriques étant supérieure à celle des véhicules thermiques, cela impacte la largeur des pneus et donc augmente les émissions de particules pneus / chaussée (qui représentent 61% des PHE PM10 pour un véhicule électrique, contre 47% pour un véhicule thermique) et celles remises en suspension (respectivement 36 et 28 % des PHE PM10) ».
Elle poursuit : « Ainsi, ces différentes composantes se compensent en valeur absolue, et les études récentes ne montrent donc pas d’écart significatif d’émissions totales de particules entre les véhicules électriques à forte autonomie et les véhicules thermiques neufs actuels qui n’émettent quasiment plus de particules à l’échappement ».
Particules secondaires
Cependant, l’ADEME précise encore que les véhicules thermiques émettent « des oxydes d’azote et des composés organiques volatils qui peuvent contribuer, suivant les conditions atmosphériques, à la formation de particules secondaires, ce qui n’est pas le cas des véhicules électriques ».
La voiture électrique conserverait donc ce maigre avantage, en termes d’émissions de particules en tout cas.