Moins de négociation et moins de remises : le manque de voitures neuves met les stocks des concessionnaires sous pression

il y a 2 ans | Nicolas Morlet

Douze, quinze, dix-huit voire même parfois plus de 24 mois de délai : il faut s’armer de patience lorsqu’on commande un véhicule neuf ! Certains acheteurs préfèrent dès lors se tourner vers un véhicule de stock, livrable immédiatement. Mais là aussi les réserves diminuent et la demande reste très élevée, ce qui peut tirer les prix à la hausse, ou plutôt les remises à la baisse.

La pénurie de semi-conducteurs indispensables à l’électronique de nos voitures et la guerre en Ukraine qui a mis à l’arrêt les principaux fournisseurs de câblage électrique continuent de semer la pagaille dans la chaine d’approvisionnement. Si quelques modèles restent disponibles avec des délais « d’avant la crise », soit 4 à 6 mois, pour d’autres, il n’y a pas d’autre choix que l’attente. « La demande est très forte pour les véhicules électrifiés, à cause notamment de la nouvelle fiscalité pour les indépendants et entreprises. Mais si un client veut une Golf essence, je peux lui livrer en 15 jours » explique Benoit Henry de Frahan, directeur des ventes du groupe SAN Mazuin, qui compte 5 concessions des marques du groupe Volkswagen en province de Namur. Mais évidemment, les stocks commencent à se vider à leur tour. Ils ne sont parfois plus qu’au tiers de leurs volumes habituels selon les réponses que nous avons eues.

Mais si les stocks sont sous pression, c’est toutefois plus en raison de la difficulté de les réapprovisionner que d’une réelle augmentation de la demande. En revanche, l’attitude du client a changé. « Avant la crise, le client s’attendait à recevoir une plus grosse remise sur un véhicule de stock que sur un véhicule commandé. Aujourd’hui, si le véhicule est disponible, le client ne chipote pas » explique Steeve Guille, Directeur de la concession Renault Wavre. Une tendance également observée dans les 6 concessions Mercedes du groupe SAGA-Piret en Hainaut et Brabant wallon. « Puisque le stock est très demandé, les clients sont plus souples, et consentent plus facilement à faire des concessions » explique Olivier Piret, administrateur délégué, avant de poursuivre « Les remises sont moindres. Ce n’est pas un choix délibéré, mais puisque les volumes disponibles sont restreints, le client est d’accord de payer un peu plus cher ». Même son de cloche chez SAN Mazuin, qui confirme que « Puisque l’offre est moins abondante, le client va moins jouer sur le prix quand il trouve le véhicule qui lui convient ». Tous nous confirment toutefois qu’il reste possible de négocier lors de l’achat d’un véhicule, qu’il soit de stock ou non.

Mots-clés: Insolite
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