Renaissance du carrossier français Saoutchik
Il fut un temps où l’épicentre mondial du design automobile n’était pas l’Italie, mais la France. Les grands « couturiers » se nommaient Figoni & Falaschi, Heuliez, Chapron, ou encore… Saoutchik. C’est ce nom, actif de 1909 à 1955, que le bureau de design néerlandais Ugur Sahin, et le tuner multicarte allemand Pogea Racing, ont décidé de ressortir des archives automobiles. Le tout premier modèle de la renaissance de Saoutchik se nomme 300 GTC, et il est déjà descendu en flamme par des observateurs qui ne semblent pas bien connaître l’histoire.
Cartoonesque
Basée vraisemblablement sur une ancienne génération de la Mercedes-AMG GT Roadster, cette évocation de la 300 SL des années 50 peut effectivement sembler maladroite, notamment au niveau de certaines proportions. Certains traits semblent exagérément gonflés, et les porte-à-faux laissent une drôle d’impression. Mais il se trouve que c’est avec ce genre de dessin, qu’on croirait sorti d’un dessin animé de Tex Avery, que Saoutchik a connu son apogée, juste après la Seconde Guerre Mondiale. Bref, cette résurrection respecte à notre avis l’âme du carrossier français. Que sait-on de la 300 GTC ? Peu de choses, si ce n’est que tous les panneaux de carrosserie sont en carbone, réalisés par Pogea Racing, et qu’il n’est prévu d’en produire que 15 exemplaires. Voyons si le succès est suffisant pour que Saoutchik se relance durablement, aux côtés de Zagato, Touring, et autres spécialistes majoritairement italiens.