Russie : séparée de Renault, Lada tente d’aller de l’avant

il y a 6 mois Quentin Pannaud

Le constructeur automobile russe Lada vient de présenter deux nouveaux modèles, les premiers depuis sa sécession du groupe Renault en mars 2022. Ils auront la difficile tâche de relancer la marque sur le marché, où les marques chinoises passent la seconde.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, le marché automobile russe a vu sa structure profondément bousculée. Exit les marques européennes, américaines, japonaises et coréennes qui s’octroyaient à l’époque la plus grande part du gâteau russe. Elles ont toutes quitté le pays, sur fond de sanctions internationales à l’égard du gouvernement de Vladimir Poutine. Depuis, le marché a été donné en pâture aux marques chinoises, qui ont représenté 92% des importations russes d’automobiles en 2023, contre seulement 10% en 2021 ! Malgré tout, un constructeur, 100% russe lui, occupe encore la première place : Lada.

Lada lance deux nouveaux modèles

Revendu par Renault pour un rouble symbolique en 2022, le leader automobile russe a vu ses ventes progresser de 88% l’année dernière, alors que ses modèles sont vieillissants et reposent pour la plupart sur d’anciennes technologies Renault. Qu’à cela ne tienne, le constructeur va de l’avant, et présente aujourd’hui deux nouveautés, les premières depuis qu’il a quitté le giron du groupe français ! Le Lada e-Niva Travel est ainsi le premier modèle 100% électrique de la marque, mais repose sur la base du Chevrolet/Lada Niva, commercialisé depuis 1998. Rien de très bouleversant. La vraie nouveauté nous vient donc de la Lada Iskra, une berline tricorps de segment B établie sur la plateforme CMF-B LS de Renault (Dacia Logan, Dacia Sandero, Dacia Jogger). Elle vient remplacer l’antique Granta (2011), et n’est proposée qu’en motorisations essence de 89 ou 106 chevaux, deux blocs très anciens aux technologies simplistes.

Suffisant pour résister à l’invasion chinoise ?

« On se débrouille très bien sans vous » : c’est un peu ce que l’on peut lire entre les lignes de ces annonces, comme un pied de nez de Lada à Renault, et de la Russie aux pays occidentaux. Mais, nouveauté ou pas, cette « nouvelle » Lada est encore très dépendante des technologies françaises. Pas sûr qu’elle suffise à elle seule à faire garder l’avantage à Lada, et à contrecarrer les ambitions chinoises dans le plus grand pays du monde.

Mots-clés: Insolite Lada

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