Trump se met à dos l’industrie automobile mondiale

Le président américain Donald Trump a mis sa menace à exécution. Dès son investiture au mois de janvier dernier, le nouveau locataire de la Maison Blanche avait annoncé vouloir imposer des droits de douane sur tous les véhicules importés de ses voisins canadiens et américains, à hauteur de 25% soit 27,5% au total (2,5% étant le tôt normal). Il avait fait machine arrière pendant un temps, notamment après que la province canadienne de l’Ontario ait « fermé ses robinets » d’électricité exportée vers les États-Unis. Finalement et ce mercredi 26 mars, le milliardaire américain a confirmé le retour de ces sanctions dès le 2 avril prochain. Sauf que, dans la manœuvre, ce ne sont plus seulement le Canada et le Mexique qui sont concernés, mais tous les pays exportant leurs voitures vers les États-Unis !
8 millions de véhicules concernés
Trump a déclaré vouloir « faire payer les pays qui font des affaires dans notre pays et prennent notre richesse », en taxant « toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux États-Unis ». En 2024, sur les 16 millions de voitures importées aux États-Unis, la moitié était de marque étrangère. Parmi les pays les plus affectés par ces futures sanctions, figurent en première ligne la Corée du Sud et le Japon, qui exportent respectivement la moitié et un tiers de leur production automobile. L’Union européenne aussi est impactée puisqu’elle envoie chaque année environ 750 000 voitures chez l’Oncle Sam. Parmi les états européens les plus touchés, figure en premier lieu l’Allemagne, qui y a expédié 13,1% des voitures produites sur son territoire l’année dernière. Reste, maintenant, à voir comment la riposte va s’organiser…