Bilan positif pour le premier Automotive eMotion Summit
Avant l’évènement, à la lecture du programme des conférences, on avait déjà le sentiment que l’Automotive eMotion Summit n’était pas là pour passer la pommade aux électrophiles convaincus. L’objectif semblait clairement être d’ouvrir une réelle réflexion sur l’avenir de la mobilité, tant au niveau belge qu’européen, réflexion basée sur les réalités du terrain plutôt que sur une vision idyllique (et tronquée) d’une société décarbonée.
Efforts concertés
De la liste des conclusions publiées par la Febiac, nous retenons les choses suivantes. Premièrement, que la Belgique dans son ensemble prend conscience qu’elle doit investir sans tarder dans une série de nouvelles technologies pour éventuellement devenir un pôle d’attraction en la matière, et que Bruxelles et la Wallonie ont urgemment besoin d’un plan de développement de l’infrastructure de recharge. En même temps, il est important d’avancer sur ce sujet, tout en se posant la question de l’énergie décarbonée. Pousser la voiture électrique, mais arrêter le nucléaire au profit de centrale au gaz ? Absurde. Tous les intervenants se sont accordés à dire que des incitants étaient indispensables pour permettre au plus grand nombre d’accéder à la voiture électrique. Une phrase du rapport dit « L’Europe et la Belgique ont besoin d’une vraie stratégie d’industrie automobile pour l’ensemble du continent ». Vous noterez « vraie stratégie », que nous avons envie d’opposer à la stratégie européenne actuelle, qui manque cruellement de réalisme. Enfin, on revient à des choses plus locales, avec cette partie du rapport disant que nos villes ne resteront économiquement attractives que si elles restent « omni-accessibles ». En clair, les plans anti-voitures sans alternative, et les interdictions vexatoires à l’égard des riverains, c’est moyennement efficace. A n’en pas douter, autant de sujets qui s’inviteront dans les débats des prochaines élections…