Ces Porsche roulent à l’essence « renouvelable »
Le Cayman GT4 RS a fait ses premiers tours de roues en Europe à l’occasion de la course sur glace de Zell-am-See en Autriche. Plus que la voiture en elle-même, c’est surtout son alimentation qui a attiré l’attention puisqu’elle carburait à l’essence de synthèse, également connue sous le nom anglais de e-fuel.
De son côté, Porsche préfère parler d’essence renouvelable pour ces carburants produits en laboratoire à partir d’air et d’eau, déjà utilisés par l’ensemble des teams roulant en 911 GT3 Cup durant la saison 2021. Le constructeur projette de produire 130.000 litres de cet e-fuel pour ses activités sportives en 2022, avant le développement de tests sur des véhicules routiers, y compris ancêtres.
Une solution qui pourrait donc offrir un avenir aux véhicules thermiques, même si le processus de fabrication reste complexe et énergivore. « Les e-fuels sont produits à partir de l'électricité générée par l'énergie éolienne. L'eau est décomposée en hydrogène (H2) et oxygène (O2), par électrolyse. L'hydrogène est ensuite traité avec le CO2 extrait de l'air pour produire de l'e-méthanol. Dans l'étape suivante, appelée synthèse méthanol-essence, ce dernier est transformé en essence brute synthétique, qui est à son tour transformée en un carburant conforme aux normes pouvant être utilisé dans tous les moteurs à essence » détaille le constructeur.
Cette procédure peut mettre à mal les vertus écologiques du carburant, loin d’être inoffensif à l’usage selon certaines associations.