Elon Musk est-il nuisible… à la voiture électrique ?
Sur le site spécialisé Automotive News Europe, on apprend que les sociétés de leasing demandent désormais des garanties aux constructeurs quant à la valeur résiduelle des voitures électriques en fin de contrat. En clair, au moment d’introduire une voiture dans leur offre, ces sociétés prennent en compte une valeur de revente estimée lorsque que le contrat de location arrivera à terme, et cela influence le loyer mensuel que paiera le client du loueur. Si au bout du compte, la voiture se revend bien moins cher qu’initialement prévu, la société de leasing voit fondre son bénéfice. Et alors que ces prévisions étaient un sujet parfaitement maîtrisé depuis des lustres, le système ne fonctionne pas avec les voitures électriques.
Guerre de prix
En cause ? D’une part, le fait que même en occasion, la voiture électrique reste chère et se vend mal, mais surtout le fait qu’Elon Musk se soit lancé dans une guerre de prix ahurissante, baissant parfois les tarifs de ses voitures de 10.000€ d’un seul coup. Certains concurrents suivent, la valeur des voitures d’occasion en pâtit, et les sociétés de leasing n’aiment pas ça. Voilà donc pourquoi le géant Hertz s’est prématurément défait de 20.000 voitures électriques en janvier (et ce ne serait qu’un début), et pourquoi Sixt, plus gros loueur d’Europe, a décidé de retirer Tesla de son offre. Dernier développement : les sociétés de leasing demandent des garanties aux constructeurs, ce qui signifie que ces derniers doivent s’engager à racheter leurs voitures à un prix déterminé à l’avance, quand le leasing prend fin. Voilà qui ne va pas aider à la rentabilité de l’électrique…