Grève historique dans les usines automobiles américaines

il y a 1 an | Nicolas Morlet

Trois usines américaines de Ford, General Motors et Stellantis sont en grève depuis jeudi dernier. C’est la première fois que les Big Three sont frappés d’une grève simultanée. Le puissant syndicat UAW (United Auto Workers) réclame de nouvelles conventions collectives, alors que les ventes de voitures neuves repartent de plus belle outre-Atlantique.

Depuis jeudi minuit, 12.700 des 146.000 affiliés du syndicat des travailleurs de l’industrie automobile (UAW) aux Etats-Unis se sont mis en grève. Il s’agit des ouvriers des usines General Motors de Wentzville (Missouri), de Ford à Wayne (Michigan) et de Stellantis à Toledo (Ohio). Trois usines choisies par l’UAW pour toucher simultanément les Big Three, les trois groupes majeurs américains pour commencer un mouvement annoncé comme historique, prévenant déjà les autres sites de production à se tenir prêt à leur emboiter le pas si les négociations venaient à s’enliser. Une menace réitérée ce dimanche par Shawn Fain, patron de l’UAW, sur la chaine américaine CBS.

De meilleures conditions

Que réclament exactement le syndicat et les travailleurs ? Une renégociation des conventions de travail. Et notamment une augmentation de salaire de 40% en quatre ans, justifiée par les sacrifices financiers consentis lors de la crise Covid et la récession qui en a découlé. Et motivés également par les bénéfices record, plus de 20 milliards de dollars, enregistrés par les Big Three depuis le début de l’année, alors que le marché automobile américain (et mondial) semble reparti dans le vert. Seulement voilà, les discussions ont commencé voilà deux mois. Les constructeurs proposant 20 à 21% d’augmentation « seulement » sur la période. Raison pour laquelle l’UAW a décidé de mettre la pression sur les dirigeants.

Une grève qui passe mal

Bien entendu, ces dirigeants ont déploré la grève dans les médias. Jim Farley, CEO de Ford a notamment réagit sur CNBC, estimant que Shawn Faith voulait seulement « faire une grève historique dans les trois groupes », alors que ces derniers veulent « écrire l’histoire avec un accord historique ». De son côté Mark Reuss, à la tête de General Motors, a regretté la grève qui constitue « une issue très très triste » aux discussions, et mis en garde sur les conséquences sociales et économiques qu’elle pourrait engendrer, rappelant que « pour une personne qui ne travaille pas dans nos usines, ce sont six autres membres de la communauté qui ne travaillent pas ».

Le bras de fer pourrait s’accentuer cette semaine si aucune avancée significative n’est enregistrée.

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