Le groupe Volkswagen va vendre des voitures chinoises en Europe, et c’est tout un symbole.
Que restera-t-il de l’industrie automobile européenne ? C’est la question que l’on peut se poser alors que les marques chinoises se pressent aux portes de l’Europe, qui les accueille à bras ouverts. Le Vieux Continent pourrait ainsi basculer du statut d’exportateur de véhicules à celui d’importateur dès… 2025 ! C’est en tous cas ce qu’annonce PwC, qui table sur 800.000 importations depuis l’Empire du Milieu, soit 220.000 unités de plus que les exportations attendues cette même année. La « faute » à la transition vers la voiture électrique, dont la Chine maitrise la grande majorité de la chaine de production, mais aussi évidemment à une main d’œuvre bien meilleure marché qu’en Europe, qui font peser une sérieuse menace sur de nombreux emplois de notre territoire.
330.000 européennes « Made in China »
Parmi ces 800.000 unités, il n’y aura bien sûr pas que des marques chinoises. Près de 40% des modèles importés porteraient un blason européen, puisqu’un nombre croissant de marques préfèrent désormais exporter leurs modèles produits en Chine vers le reste du monde. Il s’agirait principalement de modèles de niche, ou représentant de faibles volumes de vente chez nous : DS9, Volvo S90, Citroën C5X, BMW iX3 ; ou de modèles n’ayant d’européen que leur pavillon, comme Polestar ou MG. Mais désormais, les modèles de grande série sont également concernés : Tesla a un temps importé ses Model Y de Shanghai en attendant que son usine berlinoise soit achevée, et chez Renault, la Dacia Spring est importée de Shiyan.
Et maintenant Volkswagen
Dernier exemple en date : le groupe Volkswagen, qui a annoncé que le Cupra Tavascan, SUV électrique qui devrait connaitre un joli succès chez nous, serait importé de l’usine d’Anhui – en Chine donc – dès 2024. Tout un symbole pour l’ancien groupe numéro 1 mondial et véritable locomotive de l’industrie automobile européenne.