Le retour de Saab semble ne jamais avoir été aussi proche !
A la faillite de Saab en 2012, Evergrande raflait Saab, rebaptisée NEVS (pour National Electric Vehicle Sweden AB) en 2016 pour des questions de droits. Mais très vite après la sortie des premières 9-3 converties à l’électricité, la production s’arrêtait à nouveau sur le site de Trollhättan, bastion de Saab. Pour de bon cette fois.
Une sombre start-up
C’est en tous cas ce qu’on pensait jusqu’à cette semaine, où NEVS a annoncé la vente de ses actifs à la start-up EV Electra. Celle-ci se présente comme « le premier constructeur de voiture électrique ayant un centre de développement au Liban ». Dans la transaction qui nous occupe toutefois, elle se fait passer pour une entreprise canadienne, où elle dispose de bureaux. Difficile d’y voir clair.
Produire l’Emily GT
Ce qui est plus clair, c’est l’annonce faite par son investisseur et PDG, l’homme d’affaires Jihad Mohammad. L’homme a formalisé l’intention qu’il avait déjà fait connaitre lors du dévoilement de la berline Emily GT en début d’année : assurer la mise en production de celle-ci sur le site historique de Saab, en Suède donc.
Cette berline électrique, au style indubitablement empreint de la marque disparue, est le fruit d’un développement de longue date, ébauché sous l’ère Spyker (propriétaire de Saab de 2010 à 2012), puis poursuivi par NEVS avec le concours de la marque Koenigsegg notamment. NEVS l’avait présentée en début d’année après de longs mois (voire de longues années) de silence, annonçant chercher un investisseur qui se chargerait de la produire, faute d’avoir les moyens de s’en charger elle-même. C’est donc chose faite.
Est-ce bien crédible ?
Si EV Electra est parfaitement inconnue, son PDG semble avoir les reins suffisamment solides pour mener à bien son projet. Mais il risque de se heurter à plusieurs écueils pratiques. Tout d’abord une partie de l’usine Saab de Trollhättan a été transformée, et est notamment utilisée par Polestar pour sa division recherche et développement. Ensuite, il semblerait que seuls 20 salariés de NEVS soient encore présents sur le site, ce qui signifiera la mise en place d’un plan d’embauche massif. Enfin, il reste à voir comment sera accueillie cette berline, et si elle pourra s’afficher à un tarif compétitif face à une concurrence acerbe.
Dans le meilleur des scénarios, la production des premiers exemplaires ne sera pas attendue avant plusieurs années.