Son histoire remonte au début des seventies, lorsque Renault cherche à créer une voiture compacte et abordable pour répondre aux besoins d'une société européenne alors en pleine évolution. Nous sommes en 1972, Eddy Merckx vient de remporter son quatrième Tour de France, les Wings donnent leur premier concert, et le nouvel album studio de David Bowie « Ziggy Stardust » résonne dans toutes les radios. Un vent de liberté souffle sur l’Europe, la Renault 5 tombe à point nommé !

Ode à liberté et à la joie de vivre

Son look, signé du designer Michel Boué, est iconique et déjà intemporel pour l’époque. Avec ses lignes élégantes, ses couleurs vives et sa bouille sympathique qui la fait presque sourire, elle attire instantanément l'attention. Plus qu'un simple moyen de transport, elle devient au fil du temps une compagne fidèle de millions de conducteurs en quête d’évasion et d’optimisme, visant en particulier les femmes et les jeunes. Son aura est telle, qu’elle conquiert les cœurs et les esprits de générations entières, avec plus de 5 millions d’exemplaires écoulés jusqu’en 1985. Alors, quel modèle plus iconique, sinon elle, Renault aurait-il pu ressusciter pour incarner la citadine électrique du XXIe siècle ?

Nostalgie assurée !

Depuis l’annonce de sa renaissance dans le cadre du plan Renaulution, présenté en 2021, la Renault 5 E-Tech electric était attendue aussi bien par les nostalgiques du modèle que par des automobilistes attirés par une voiture électrique séduisante et abordable. Le concept de l’époque laissait présager une réinterprétation moderne et fidèle au modèle original, par sa silhouette, son visage si caractéristique et sa philosophie délicieusement « seventies ». Mais, quand vient le moment de découvrir la version de série d’un concept prometteur, on déchante souvent en constatant que les contraintes de commercialisation l’ont profondément dénaturé. Eh bien pas ici ! La nouvelle Renault 5 E-Tech electric ne nous a pas trompés : non seulement elle est très proche du concept, mais elle est aussi restée fidèle au modèle originel.

Pour la séduction, elle peut compter sur son style rétro adapté sous un format compact. Sa longueur totale reste contenue à 3,92 m, et elle inaugure la nouvelle plateforme AmpR Small, anciennement appelée CMF-B EV. Si c’est 40 cm de plus que la R5 originelle de 1972, c’est aussi 16 cm de moins que la Zoé qu’elle remplace. Au-delà du style général de la R5 d’antan, les designers ont soigné les détails iconiques, modernisés comme il se doit : des phares avant dessinant une pupille, aux feux arrière aérodynamiques, en passant par les passages de roues musclés rappelant la R5 Turbo. Sur la malle arrière, un "5" a remplacé le losange Renault excentré du concept. Mais surtout, l’entrée d’air sur le capot devant le conducteur est ici symbolisée par un indicateur de charge de la batterie, dont le graphisme forme un emblématique chiffre "5", lorsque la charge est complète.

La même, mais en mieux

À bord aussi, c’est un voyage dans le temps. La planche de bord, sur deux niveaux, reproduit fidèlement les stries caractéristiques des différentes générations de R5, avec ses matériaux matelassés et ses élément décoratifs aux formes géométriques, gimmick de ces années. Clin d’œil à sa robe extérieure, la forme des aérateurs épouse la signature lumineuse des projecteurs, tandis que la sellerie jean et ses rappels de couleurs veulent nous faire revivre la pétillance de la Renault 5 d’antan. Nostalgique, oui, mais bien dans l’ère du temps cette R5, avec son double écran (2x10 pouces) logé au centre de l’habitacle, qui embarque plus de 30 applications Google et un planificateur de trajet pour les arrêts recharge. L’espace intérieur a été soigné, avec une habitabilité très proche de sa sœur Clio : elle propose trois vraies places à l’arrière (avec en prime un plancher parfaitement plat au milieu), 19 litres d’espace de rangement, et un coffre de 326 litres qui s’ouvre sur l’habitacle par une banquette fractionnable 60/40. Une citadine taillée pour la ville, qui ne sacrifie pour autant ni le confort ni l’aspect pratique.

Une électrique sexy et accessible

Ni le prix d’ailleurs, puisqu’elle est annoncée sous la barre symbolique des 25.000€ ! En attendant de connaître ses chiffres définitifs, on sait qu’à ce prix-là elle promet jusqu’à 400 kilomètres d’autonomie, grâce à une batterie de 52 kWh, qui pourra être rechargée de 15% à 80% en seulement 30 minutes, jusqu’à 100 kW. Sous le capot, le moteur électrique se déclinera en trois niveaux de puissance, respectivement de 95, 120 et 150 chevaux, et pourra tracter selon les versions jusqu’à 500 kg. Cette nouvelle R5 E-Tech electric sera assemblée tout près d’ici, à Douai, dans le Nord de la France : c’est un retour aux sources pour ce site qui accueillait déjà la production de la Renault 5 historique ! Renault a par ailleurs soigné son empreinte carbone : 22% de ses matériaux proviennent de l’économie circulaire, et elle sera recyclable à 85%... Dans l’air du temps on vous dit ! Prévue pour arriver sur nos routes en septembre 2024, cette nouvelle Renault 5 E-Tech electric sera assurément « Une belle histoire », comme le chantait Michel Fugain en 1972…

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