Piraterie en mer Rouge, la nouvelle crise de l’automobile ?
La piraterie en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden n’est pas un phénomène nouveau, puisque cela fait des années que des bandes armées de Somalie, d’Ethiopie ou du Soudan prennent possession de navires commerciaux, et ne les libèrent que moyennant rançon… ou intervention militaire. Mais il semble que la montée en puissance des rebelles yéménites Houthis fasse monter la tension d’un cran, en témoigne l’intervention controversée de l’aviation américaine il y a quelques jours.
Production européenne à l’arrêt
Forcément, le secteur automobile utilise aussi le transport maritime dans cette zone du monde, et pas nécessairement pour convoyer des voitures. Ce sont notamment des éléments nécessaires à l’assemblage qui transitent par-là, et les récentes actions des Houthis ont interrompu la chaine d’approvisionnement. Si bien que Volvo a annoncé devoir mettre à l’arrêt pendant 3 jours son usine belge d’où sortent les XC40 et C40. Idem pour l’usine hongroise de Suzuki, arrêtée pendant 4 jours. Chez Tesla, c’est pendant 2 semaines que l’usine de Berlin tournera au ralenti. Chez Stellantis, on dit avoir pallié au problème en recourant au transport aérien, tandis que Volkswagen a décidé de faire un détour par l’Afrique du Sud, pour éviter le Canal de Suez. Pour le moment, rien n’indique que la situation en mer Rouge puisse s’apaiser.