Transition électrique de l’automobile : le consommateur est confus

il y a 1 an Laurent Zilli

L'Observatoire Cetelem de l'Automobile 2024 montre que les automobilistes sont à la fois confus et sceptiques à l’égard de la voiture électrique et de tout ce qui l’entoure.

Réalisée auprès de 15.000 personnes dans 16 pays du monde*, l’étude publiée par l’Observatoire Cetelem montre que dans le contexte actuel d’électrification, les consommateurs nagent en plein brouillard. Concernant les Zones à Faibles Émissions (ZFE) par exemple, 73% des participants connaissent leur existence, mais seulement 34% comprennent précisément de quoi il s'agit. Globalement, 66% des personnes interrogées les considérant comme une bonne mesure, mais c’est bien moins net dans les zones où les répondants sont directement concernés par ces ZFE. Ainsi, en France et en Belgique, c’est 50/50 de pour et de contre. On note aussi que dans les deux pays, 80% estiment que les ZFE sont injustes envers les ménages à faibles revenus.

Irréaliste

Les avis deviennent plus tranchés quand on aborde le sujet de l’interdiction des véhicules thermiques sur certains marchés, dans un délai de 10 à 15 ans. La principale critique est liée à l'injustice individuelle, avec 78% des répondants s’inquiétant de l’impact social sur les ménages à plus faible revenu, qui ne pourraient revendre leur véhicule thermique, et donc d’autant moins investir dans un véhicule électrique. On note aussi que la majorité des sondés (70%, et même plus en Belgique, France et Espagne) estiment que l’échéance de 2035 est trop proche, et que la mesure est à la fois irréaliste (61%) et inefficace contre la pollution (57%). D’ailleurs, si 72% des Français pensent que le progrès technologique fera naître une voiture plus vertueuse, seuls 41% d’entre eux pensent que cette voiture miracle est la voiture électrique.

Toutefois, 32% des personnes interrogées envisagent d'acheter un véhicule électrique (moins de 20% en France et en Belgique), tout en soulignant les préoccupations sur le prix élevé (48%), la recharge (36%) et l'autonomie limitée (31%).

Bref, il reste un long chemin à parcourir, et un gros travail d’information, avant de voir l’opinion publique totalement favorable à la transition électrique. Ou peut-être… qu’on est face à un cas de sagesse populaire, et que la voiture électrique n’est effectivement pas la solution. Ou du moins pas la seule. Qui vivra…

*Allemagne, Autriche, Belgique, Chine, Espagne, États-Unis, France, Italie, Japon, Mexique, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni et Turquie.

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