Vias veut interdire les avertisseurs de radars
D’après Vias, plus d’un Belge sur trois utilise un système de localisation des radars lorsqu’il conduit. Il s’agit majoritairement d’applications gratuites (Waze et Google Maps entre autres) et payantes (comme Coyote) qui utilisent les données partagées par les utilisateurs pour signaler leur emplacement, et sont donc tout à fait légales. Au contraire, les « détecteurs de radars », utilisant la fréquence des radars pour les localiser, voire en brouiller le signal pour éviter l’amende sont interdits, mais néanmoins utilisés par une frange (<3%) des sondés.
Tous systèmes confondus, leurs utilisateurs se feraient flasher deux fois plus souvent que ceux n’en utilisant pas : 0,54 amende par conducteur au cours des 12 derniers mois, contre 0,27. Une différence à nuancer toutefois par le kilométrage moyen parcouru plus élevé, 14.507 km contre 10.518. La différence au nombre d’amendes pour excès de vitesse par 10.000 km est donc moins marquée (0,38 vs 0,26) mais n’en reste pas moins significative.
Comportement
« Les utilisateurs des avertisseurs de radars diffèrent des non-utilisateurs actuels en ce qui concerne leur attitude à l'égard de la vitesse » conclut Vias. « Les utilisateurs des avertisseurs de radars pensent plus souvent qu'il n'y a pas de danger à dépasser la limite de vitesse si la route est déserte (26% contre 19% pour les non-utilisateurs). Lorsque le risque perçu d'une amende pour excès de vitesse est faible, davantage de conducteurs sont tentés de rouler plus vite : 21% des conducteurs équipés d'un avertisseur de radars indiquent qu'ils roulent plus vite lorsqu'ils sont sûrs qu'il n'y a pas de radars à proximité ».
Avertisseurs de radars : bientôt interdits ?
Au vu des résultats de l’étude, Vias émet également plusieurs recommandations, notamment « l'interdiction des systèmes permettant aux conducteurs d'échapper aux radars ou autres contrôles de police, afin de signaler clairement que les comportements à risque sur la route ne peuvent être tolérés, malgré la difficulté de quantifier l'impact de ces systèmes sur la sécurité routière ». En précisant toutefois que « l'impact d'une interdiction totale sur la sécurité routière n'a pas pu être entièrement quantifié et est donc incertain ».