Voitures électriques : de nouvelles inquiétudes concernant la domination chinoise

il y a 1 an | Maxime Pasture

Cette fois, c’est l’assureur Allianz Trade qui tire la sonnette d’alarme concernant la montée en puissance des électriques chinoises.

Ces derniers mois, l’assureur Allianz Trade a sorti 2 rapports plutôt inquiétants concernant l’avenir de l’industrie automobile européenne. En mai dernier, Johan Geeroms, Directeur Risk Underwriting Allianz Benelux, déclarait : « Il y a 15 ans, le gouvernement chinois s’était déjà pleinement investi dans les BEV (véhicules électriques à batterie, NDLR). De grandes entreprises publiques ont été créées et celles-ci arrivent aujourd’hui en force sur le marché européen. Les trois voitures à batterie les plus vendues en 2022 sont chinoises. Bientôt, toutes les voitures viendront de Chine, qu’elles soient fabriquées par une marque chinoise ou bien qu’elles soient de marque américaine ou européenne et fabriquées sur le sol chinois. Elles répondent à toutes les exigences européennes. »

Cet essor chinois est un énorme coup dur pour l’économie européenne dans son ensemble car, alors que jusqu’il y a peu, l’Europe était le premier exportateur mondial de voitures, aujourd’hui, la Chine a pris sa place.

Une dépendance inquiétante

Plus récemment, dans un rapport sorti début août, Allianz Trade s’inquiétait  du contrôle chinois sur les matériaux critiques nécessaires à la fabrication de batteries : « La Chine domine le domaine des matières premières essentielles, contrôlant la quasi-totalité des terres rares, 91 % du magnésium et 76 % des approvisionnements en silicium dans le monde. De même, la République démocratique du Congo détient plus de 60 % du marché mondial du cobalt, l'Afrique du Sud 71 % du platine et la Russie 40 % du palladium. Si ces pays riches en minerais décidaient de former une Organisation des pays exportateurs de métaux, cela pourrait manipuler les prix, perturber l'approvisionnement et restreindre davantage le commerce international, ce qui poserait des risques pour les pays fortement dépendants des importations, notamment l'UE, le Japon et la Corée du Sud. »

Comment stopper cette progression chinoise ? Johan Geeroms : « Il faut alors se pencher sur les conditions commerciales. Les décideurs politiques devraient également s’efforcer de maintenir l’assemblage au sein de l’UE. En outre, il est important que l’UE investisse de manière substantielle dans la technologie des batteries et produise du lithium pour son propre usage. »

Alors, oui, l’Europe a bien mis en place une loi sur les matériaux critiques afin de garantir un approvisionnement stable en matières premières mais, il est peut-être déjà trop tard… De plus, en imposant le tout-électrique (ou presque) en 2035, l’Europe se tire peut-être bien une balle dans le pied car, sans changement rapide, son industrie n’en sortira pas grandie…

 

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