EDITO - Un peu de cohérence, SVP !
D’ailleurs, l’ACEA, association des constructeurs européens, a enfin tiré la sonnette d’alarme par la voix de son président Luca De Meo. Il était temps. Je commençais à désespérer que quelqu’un d’aussi haut placé dénonce cette nouvelle forme de dépendance !
Mais, hasard (?) du calendrier, c’est la même semaine que Peugeot (appartenant à Stellantis, qui a fait dissidence avec l’ACEA) a annoncé vouloir se montrer plus catholique que le pape, affirmant que toutes ses voitures seraient 100% électriques dès 2030, soit 5 ans avant l’échéance imposée par l’Europe. J’en conclus que Peugeot estime que l’Europe ne va pas assez vite en matière d’obligation d’électrification. J’ai envoyé une demande d’explications à Stellantis, en demandant à l’entreprise pourquoi elle communiquait cela, au moment où les industriels feraient bien de se montrer solidaires, afin que l’Europe reconsidère cette décision irresponsable. La réponse est tout sauf claire. D’une part, Peugeot se la joue « chevalier blanc », réaffirmant son souci d’écologie. Très bien. Mais d’un autre côté, la marque me dit de me référer aux déclarations de Carlos Tavarès, son big boss, affirmant que la Chine constitue un vrai danger pour l’industrie européenne et « qu’il faut arrêter d’être naïfs ». Mais quel message fait-il passer aux politiques européens en laissant sa marque phare européenne annoncer qu’elle ne produira plus que des voitures 100% électriques dès 2030 !? Poser la question, c’est y répondre : ces politiciens auront beau jeu de dire « regardez, même les constructeurs responsables (sous-entendu pas ceux de l’ACEA) trouvent qu’on ne va pas assez vite vers le 100% électrique ». En attendant, du côté de Pékin, on doit bien se marrer…
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