Hybrides ou hybrides rechargeables : une différence de taille
Les véhicules hybrides « simples » nous sont familiers depuis l’arrivée de la première Toyota Prius, il y a 23 ans. Le principe était (et est toujours) très simple : en plus d’un moteur essence ou diesel classique, une hybride embarque une batterie et un (ou plusieurs) moteur(s) électrique(s) dont le but est de soulager le moteur thermique lors des accélérations. Vu que ce dernier est moins sollicité, la consommation de carburant diminue. Pour recharger la batterie, le moteur électrique agit comme un générateur lors des phases de décélération et de freinage et convertit l’énergie cinétique du véhicule en énergie électrique stockée dans la batterie et disponible pour la prochaine accélération. Dans la majorité des cas, la batterie d’un véhicule hybride classique dispose d’une capacité suffisante pour lui permettre de fonctionner en mode 100% électrique, généralement à basse vitesse et sur quelques kilomètres seulement.
Hybride avec prise
Depuis plusieurs années, les véhicules PHEV proposent un principe de fonctionnement en grande partie identique à celui d’un hybride classique, à ceci près que la batterie affiche une capacité bien plus importante. Dès lors, les phases de décélération ne sont plus suffisantes pour la recharger entièrement, et le véhicule est pourvu d’une prise permettant d’alimenter la batterie au moyen d’une alimentation secteur classique ou d’une borne de recharge. L’avantage de ce système est que l’autonomie en mode 100% électrique est beaucoup plus large (plusieurs dizaines de kilomètres) lorsque la batterie est entièrement chargée, permettant souvent d’effectuer la majorité des trajets sans consommer une seule goutte de carburant. Par contre, une batterie plus grande impose d’office un poids beaucoup plus conséquent, jusqu’à plusieurs centaines de kilos par rapport à un véhicule thermique équivalent. Il est donc primordial que la batterie soit régulièrement rechargée pour ne pas imposer ce poids supplémentaire au seul moteur thermique et ruiner ainsi tout l’intérêt du système.
Le choix dépendra donc de la possibilité ou non de recharger à la maison, du type de trajets (citadins ou non) et de la distance des trajets quotidiens moyens. À noter aussi que cette technologie entraîne d’office un surcoût par rapport à un modèle thermique équivalent, de quelques milliers d’euros pour une hybride classique à près de 10.000 € pour certains PHEV haut de gamme.
À vos calculettes !
VINCENT MOREAU