Sans Salon, les immatriculations font grise mine en janvier. Mais les professionnels sont confiants.
Ce recul de plus d’un quart du marché peut sembler catastrophique lorsqu’on sait l’importance du mois de janvier, et plus globalement de la période Salon, dans le volume total des ventes en Belgique (25 à 30%). Si la moyenne inquiète, certaines marques affichent des baisses tout simplement incroyables : Volkswagen, qui cède sa place de leader à BMW, a immatriculé 31,55% moins de voitures, DS -49%, Dacia -56,9% et Jaguar… -60% !
N’oublions pas cependant que le mois de janvier 2020 était encore un mois « normal », non frappé par les mesures de lutte contre le Covid, et que la moyenne de ces chiffres s’inscrit donc dans la lignée de la baisse enregistrée sur l’ensemble de l’année dernière (-21,5%), amplifié par l’absence de Salon de L’Auto et son lot de voitures de démonstration sur place et en concessions.
Embellie en vue
Toutefois, immatriculations ne sont pas ventes, et pour ces dernières, il faudra attendre les livraisons et leur mise à la route pour juger. Mais les premiers échos sont plutôt positifs. Ainsi, chez Mazda, en dépit d’immatriculations en berne (-13,74%), les ventes se sont très bien portées, en hausse de 6% par rapport à l’an dernier. « La combinaison de notre showroom virtuel aux sessions de chat en direct et au showroom physique en concession s’est révélée une solution efficace pour atteindre et convaincre les clients » se félicite la marque. « Nous avions défini un objectif ambitieux que nous avons même dépassé de 12 %. En tout, 1 333 bons de commande ont été signés au mois de janvier, soit 6 % de plus qu’au mois de janvier 2020 ».
Les concessionnaires eux-mêmes se montrent plutôt satisfaits. Laurent Louyet, administrateur du Groupe BMW L.Louyet le confirme « Il y a eu moins de passage en concessions, mais les clients qui passent la porte sont intéressés par l’achat et sont déjà bien renseignés en amont. Le ratio visiteurs-ventes est plus élevé. Sur nos 7 implantations, les ventes sont restées au niveau de 2020 pour les particuliers et les PME ».
Même son de cloche du côté du Groupe Steveny (Kia – Ford), pour qui moins de passage ne signifie pas moins de ventes. « Mais les efforts pour y parvenir doivent être décuplés. « L’engouement médiatique autour du Salon de l’Auto et, de manière générale, autour de l’automobile nous a manqué » constate Philippe Steveny. « Heureusement le public a rapidement enregistré que les « Conditions Salon » seraient au rendez-vous. La plupart des personnes qui devaient acheter un nouveau véhicule ou qui souhaitaient en changer sont passées à l’acte. Mais nous avons dû redoubler d’efforts pour attirer les clients indécis et créer une atmosphère de confiance, indispensable pour un achat qui engage le ménage pour plusieurs années ».