Armand Fumal : « J'ai traversé les flammes à Bayons »

Le « gentleman driver » Armand Fumal fait partie des six pilotes belges qui seront au départ du Monte-Carlo ce jeudi soir.
Un rallye mythique que le Spadois a découvert l'an dernier. Un souvenir mémorable après avoir traversé les épreuves de l'eau et du feu.
Du feu d'abord le jeudi soir dans les célèbres épingles de Bayons : « Quand je suis arrivé dans le tourniquet, j'ai dû traverser les flammes car les fans avaient mis le feu à la colline. »
Une magie nocturne qui devrait être transposée ailleurs ce jeudi. « On ne passe plus du côté de Bayons suite aux problèmes de l'an dernier, mais j'ai déjà entendu que les fans artificiers s'étaient donnés rendez-vous ailleurs. Il devrait encore y avoir de l'ambiance rassurez-vous... »
Après, il y a eu les problèmes d'essence... « Mon Alpine ne fonctionne pas à l'eau. Et pourtant on a retrouvé dix litres de flotte dans mon réservoir ce qui nous a contraints à l'abandon. »
Avec les excuses bien sûr du fournisseur officiel.
Et douze mois plus tard, avant même le départ de la course, Armand a vécu une nouvelle histoire avec le carburant... « Ce mardi, 48h avant le départ, on a reçu un additif disant que l'essence spéciale était interdite pour nos Alpine. On devait rouler avec de la 98 normale, soit la perte d'environ 30 chevaux. »
Peut-être que la FIA redoutait que les GT chaussées en Michelin soient parfois plus rapides que les WRC2 dotées des nouveaux Hankook.
Les 4 WRC sur asphalte au programme
« La marque coréenne ne possède pas de pneus pluie contrairement à nous, » poursuit Armand. « Cela ne m'étonnerait pas sur le mouillé que Raphaël Astier puisse signer des chronos devant les meilleures WRC2. »
Du coup, le jeune Français qui a développé l'Alpine A110 pour le rallye est monté au créneau. Et a obtenu gain de cause ! L'essence spéciale est finalement à nouveau autorisée...
« De notre côté, on se contentera de s'amuser et de viser l'arrivée. Il est impossible de rivaliser avec Astier et la catégorie RGT n'existe plus. Je vais essayer de marquer quelques points en Masters (les plus de 50 ans) car je compte disputer les trois autres épreuves sur asphalte, les Canaries, le Central Europe et le Japon. »
Un sympathique programme pour « Mister Cybernet » qui a bien raison de se faire plaisir.