BRC Haspengouw: Jos Verstappen au plus haut d'un podium de « quinquas »

L'expérience aura compté énormément dans ce Rallye Haspengouw marqué par des conditions exécrables du début quasi jusqu'à la fin avec beaucoup de pluie, d'eau et de boue qui ont occasionné d'ailleurs pas mal de sorties de route.
Auteur du premier scratch de la saison, Emile Breittmayer aura finalement été le seul ce samedi à tenir tête durant deux spéciales au grand favori Jos Verstappen. Mais le pilote de la Citroën C3 sortait fort de la route dans l'ES3, visiblement suite à une crevaison, son équipier Alexis Thomas étant malheureusement touché à une vertèbre.
Vincent Verschueren sur une autre C3 abandonnait au même moment, victime d'une pompe à essence défectueuse.
Juliette Tsjoen sur le podium
La Porsche de Cédric Cherain n'étant logiquement pas à l'aise dans ces conditions, surtout en ouvrant la route dans les flaques, et les deux pilotes Life Live Motorsport découvrant leur Hyundai, Jos Verstappen s'envolait assez facilement vers un nouveau succès belge, la deuxième consécutif après Spa l'an dernier.
Epaulé par Renaud Jamoul, le père du quadruple champion du monde de F1impose sa Skoda Fabia Rally2 avec 52 secondes sur le copilote habituel de Jourdan Serderidis en Mondial, Fred Miclotte (Skoda Fabia) tout heureux de signer son premier scratch et son premier podium national après avoir pris le meilleur sur la Toyota Yaris de Pieter Tsjoen dans l'ultime Power Stage : « Je ne vois plus très bien la nuit et je me suis fait piéger, on a perdu une trente de secondes en escaladant un talus, » souriait Pieter néanmoins ravi d'offrir à sa fille Juliette son premier podium (finalement à 1'30) en BRC.
Où sont les jeunes ?
Avec trois quinquagénaires sur le podium pour la première fois sans doute de l'histoire, la jeune génération a intérêt à se réveiller.
En bataille pour la deuxième place jusqu'à l'avant-dernière spéciale, Niels Reynvoet aurait voulu éviter cela, mais le Flandrien a débuté la saison 2025 comme il avait fini 2024, par une sortie de route. Le pilote Hyundai a déjà grillé son joker. Pas la meilleure façon de débuter la course au titre...
Quatrième, Bjorn Syx (C3) aurait sans doute aussi pu revendiquer le podium. En attestent un meilleur et un deuxième chronos. Mais un moteur tournant sur trois cylindres, une crevaison et quelques petites erreurs en ont décidé autrement. Partie remise.
Petite déception pour Tom Rensonnet qui n'aurait pas atteint son objectif de Top 5 sans l'abandon dans l'avant-dernière spéciale de son équipier. L'ancien pilote RNT termine cinquième mais à deux minutes et demie tout de même.
Du grand Snijers
Vingt-six secondes derrière, Cédric Cherain est allé chercher la victoire en GT face à Patrick Snijers en se crachant dans les mains dans la dernière spéciale. Mais à 67 ans, même si sa vue n'est logiquement plus parfaite, Patrick Snijers, très bon septième général, s'est rappelé de jour au bon souvenir de tous. Encore un papy qui fait de la résistance. « J'avais trois mois quand il a disputé son premier rallye en Porsche, » soulignait Cédric Cherain admiratif des chronos encore signés par le vétéran limbourgeois.
Jonas Langenakens espérait certainement mieux que la 8e place, mais il n'a pas connu un rallye facile et achevé le rallye avec une roue crevée sur sa Skoda.
Martens impressionne encore
Enfin, malgré une crevaison dans la 4e spéciale, Thomas Martens a réussi à amener sa Renault Clio R3 dans le Top 10. Régulièrement plus rapide que certaines Rally2, le « Ginger One » a signé un 6e temps dans la dernière de nuit. Assurément de la graine de champion celui-là.
Lander De Potter termine 13e et premier en RC4 juste devant Franky Boulat, lauréat de la M Cup.
On notera encore la 17e place au général de la petite Renault Clio de Lény Cols, vainqueur en surclassement en RC5 plus de quatre minutes devant Christaan Spelmans.
Bons débuts enfin de Thyrsa Eertmans et Julie Deemeestere qui devançaient le champion du 2WD Trophy en titre avant d'effectuer une petite sortie leur faisant perdre quelques places. L'autre fille en Clio, Clémentine Benoît, s'est payée une grosse sortie dans l'ES2, mais la demoiselle et son copilote Loïc Dumont sont heureusement indemnes.
Photo BRC