Dakar : Seb Loeb veut enfin clouer le bec à Vatanen

Lors d'un récent passage sur un plateau télé, Sébastien Loeb a confié cette sympathique anecdote : « A chaque fois que je croise Ari Vatanen, il me chambre, » raconte le Français. « Il me dit : Comme toi j'ai été champion du monde des rallyes, comme toi j'ai gagné Pikes Peak et le Monte-Carlo. Mais il te manque encore le Dakar... »
Le plus grand des raids que le Finlandais a remporté à quatre reprises à l'époque Peugeot. Mais qui se refuse toujours au nonuple champion du WRC.
Depuis ses débuts en 2016 sur un Peugeot 2008 DKR, « Seb » compte huit participations et cinq podiums avec trois deuxièmes places (2017, 2022 et 2023) et deux troisièmes rangs (2019 et 2024).
Lurquin premier Belge?
« On espère bien sûr que cette fois sera la bonne, » sourit l'Alsacien copiloté par notre compatriote Fabian Lurquin qui par la même occasion pourrait devenir le premier équipier belge à s'imposer en 47 ans. Car on se souvient que Jacky Ickx en 1983 était épaulé par l'acteur français Claude Brasseur.
Au fil des éditions, Loeb a accumulé les scratches, mené plusieurs fois l'épreuve, mais n'a encore jamais réussi à conclure en tête. Crevaisons à gogo, accidents, problèmes techniques, erreurs de navigation, le plus grand rallyman de tous les temps n'a jusqu'ici pas été épargné par les galères.
La pression monte d'année en année et celle-ci pourrait être la bonne, son nouveau proto Dacia étant en fait une évolution du BRX Hunter que lui prépare Prodrive depuis maintenant quatre ans.
«Un 4x4 plus léger, avec une meilleure répartition des masses entre l'avant et l'arrière, un moteur mieux refroidi, plus de confort dans l'habitacle, » se réjouit la star française qui sait que son principal rival, outre le terrain et les pièges du désert arabe, est sans doute en interne.
Car si le Sandrider pourrait bien être l'arme absolue sur cette édition, son équipier n'est autre que le quintuple vainqueur de l'épreuve Nasser Al Attiyah.
« Je suis encore un jeune sur le Dakar si vous me comparez à Nasser, Carlos (Sainz) ou quelques autres anciens lauréats comme Roma ou de Villiers, » sourit le pilote de bientôt 51 ans. « Mais l'expérience commence à venir. La concurrence s'annonce très relevée cette année, le parcours semble très corsé. J'ai vraiment hâte que cela commence. »
Et qu'il puisse, enfin, combler une lacune à son glorieux palmarès. Histoire de pouvoir clouer le bec à Ari Vatanen...