Après une pause de quatre semaines, la F1 reprend ses droits ce week-end à Austin avec le GP du Texas qui sera précédé, samedi soir, par une course sprint : Il y a donc 34 points à prendre ces samedi et dimanche aux Etats-Unis et, à six courses du but, 52 unités séparent toujours Max Verstappen de Lando Norris.

La première nouvelle en provenance de COTA concerne la suppression du point du meilleur tour en course dès 2025. Pas une mauvaise chose tant on sait qu'il a aujourd'hui très peu de valeur. On l'a encore vu à Singapour quand Daniel Ricciardo, dernier au classement, s'est arrêté à deux tours de la fin pour chausser des nouveaux pneus et tourner plus vite que tout le monde. Cela aurait plus de sens d'attribuer un point supplémentaire à l'auteur de la pole position. Mais ce n'est pas dans les cartons.

Dix places de pénalité pour Lawson

La deuxième info texane est la pénalité de dix places sur la grille (suite à un changement de moteur de trop) dont écopera, lors de la course sprint, le revenant Liam Lawson déjà condamné donc à partir en fond de grille pour son retour dans le baquet de la Racing Bulls : « Mon but sur ces six derniers GP est de marquer des points, pour moi mais surtout pour permettre à l'écurie de conserver sa sixième place au championnat constructeurs. »

Et surtout, le Néo-Zélandais veut essayer de devancer son équipier Yuki Tsunoda, les deux jeunes pilotes étant visiblement en course pour le deuxième baquet Red Bull en 2025 au cas où la retraite de Sergio Pérez (il pourrait l'annoncer lui-même au Mexique ce qui lui éviterait d'être viré) se confirme. Cela fait deux années que l'on annonce le départ de « Checo » donc on restera prudent, d'autant qu'il possède encore un contrat pour 2025 et 2026.

Place maintenant à la rumeur la plus folle se répandant dans le paddock comme une traînée de poudre : l'éventuel remplacement de Pérez l'an prochain par... Oscar Piastri !

Alors là, c'est vraiment du grand n'importe quoi. Et difficilement crédible à nos yeux. Tout d'abord car l'Australien possède un contrat en bonne et due forme chez McLaren. « Mais il y a des clauses dans tous les contrats, » aurait déclaré Helmut Marko. Vrai. Mais pourquoi Piastri serait-il tenté de quitter l'écurie avec laquelle il a remporté ses deux premiers GP pour rejoindre Red Bull ? Car son manager est Mark Webber, ancien vice-champion de l'écurie de Milton Keynes ? Un peu léger. Car il n'aimerait pas qu'on lui donne des consignes, devoir momentanément se mettre au service de Lando Norris, le protégé de Zak Brown ? Piastri n'est clairement pas un numéro 2. Mais il faut vraiment être naïf pour croire qu'il en irait autrement chez Red Bull aux côtés de Max Verstappen. Ce serait même pire. L'éventuel transfert de l'Australien n'aurait éventuellement un sens que pour remplacer Max, pas pour devenir son équipier.

"Oscar est trop bon pour être un numéro 2, pour passer les plats à Norris, abandonner des victoires," a déclaré à Austin Max Verstappen lancé dans un jeu psychologique pour tenter d'éviter que les pilotes McLaren se liguent à deux contre lui.

S'il leur manque un pilote, on imagine plus effectivement un des deux jeunes de Racing Bulls être promu dans l'écurie A et Red Bull engager dans son écurie B un pilote charismatique, talentueux et très populaire comme Franco Colapinto. En trois GP, le jeune Argentin a déjà montré de très belles choses et a su se rendre indispensable. Son absence sur la grille 2025 serait regrettable. Et l'on parle moins de lui chez Sauber-Audi où le nom de Mick Schumacher est étonnament revenu ces derniers jours.

Manoeuvre de déstabilisation

Notre avis sur la rumeur Piastri-Red Bull ? Une simple tentative de déstabilisation de McLaren et de Lando Norris, les deux grands adversaires de Red Bull et Max Verstappen en cette fin de saison. Voire une manoeuvre stratégique du manager de l'Aussie pour éviter que son pilote soit contraint aux seconds rôles en cette fin de saison.

Mais au final, même si Oscar Piastri a déjà surpris le monde entier lors de son passage d'Alpine à McLaren, on doute fort qu'il puisse prochainement être à l'origine d'un nouveau séisme sur la planète F1. Sauf s'il s'agissait d'une onde de choc consécutive à un autre tremblement de terre avec le départ de Max pour Mercedes, Aston Martin ou... le monde du GT (il veut créer son propre team avec le fils de son manager) ce qui nous semble beaucoup trop tôt.