Cela a été confirmé officiellement par l'écurie française. Dernière course de la saison, le GP d'Abu Dhabi dimanche prochain sera la première en F1 de Jack Doohan, appelé un peu plus tôt que prévu à remplacer Esteban Ocon. L'Australien sera de suite sous pression car le team Alpine doit défendre la 6e place au championnat constructeurs face à Haas et Racing Bulls. On a appris par ailleurs que le fils du quintuple champion du monde moto n'aurait visiblement un contrat valable que pour les cinq premières courses de l'année 2025. Une vieille méthode à priori de Flavio Briatore qui a engagé ce week-end comme réserviste le jeune Estonien Paul Aron, auteur du coup de sa première victoire en F2.

Leclerc à 8 unités de Norris

L'ultime manche du championnat du monde 2024 aura pour principaux enjeux le titre de champion constructeurs (McLaren reste grand favori avec 21 points d'avance sur Ferrari) et celui de vice-champion des pilotes avec seulement 8 unités entre Lando Norris et Charles Leclerc.

Mais le rendez-vous de Yas Marina marquera aussi la fin d'une ère. Il s'agira du dernier GP de Lewis Hamilton pour Mercedes, du dernier de Carlos Sainz pour Ferrari, mais surtout, sans doute, du dernier GP de Valtteri Bottas (il devrait devenir réserviste pour Mercedes), de Kevin Magnussen (on parle de lui en endurance dans une équipe belge en Hypercar en 2025), peut-être du nanti Guanyu Zhou et plus que probablement de Sergio Pérez.

Oui, on sait, cela fait deux ans que l'on vous raconte que Red Bull va virer le Mexicain. Mais cette fois, malgré le support de nombreux partenaires, la messe semble définitivement dite. Christian Horner, le patron de l'équipe qui était son principal défenseur, l'a laissé entendre dimanche soir à Losail après deux nouvelles mauvaises qualifs et une faute de débutant en course. Cette année, « Checo » n'est plus que l'ombre du vice-champion qu'il a été. Sauf exploit à Abu Dhabi, il ne pilotera plus de Red Bull en 2025.

277 points de moins que Max

Huitième du championnat à 277 points de Max Verstappen (9 victoires à zéro et 14 podiums à 4), soit beaucoup moins que la moitié du score du quadruple champion, Sergio Pérez sera l'équipier du champion en titre le moins bien classé depuis un certain Jos Verstappen en 1994 face à Michael Schumacher. Mais à cette époque, la Benetton de Schumi avait plus de boutons sur son volant (le fameux « traction control ») que celle de son team-mate avait fait remarquer le Néerlandais.

Ce n'est clairement plus acceptable face à une concurrence s'annonçant de plus en plus relevée. Red Bull a déjà perdu le titre constructeurs et a besoin d'urgence de sang neuf. D'un second pilote à la hauteur qui puisse donner un peu plus le change au quadruple champion du monde. Sergio se verrait proposer un rôle d'ambassadeur comme celui proposé à Daniel Ricciardo. Le Mexicain lorgnerait vers l'endurance en Hypercar. Pourquoi pas avec Genesis ?

Hadjar ou Zhou chez Racing Bulls

Suite à ses récents accidents qui ont coûté très cher à Williams (trois consécutifs au Brésil, Las Vegas et encore hier même si là il n'y pouvait rien), le soufflé Colapinto est retombé. La piste argentine ne serait plus envisagée et le remplaçant de Pérez devrait selon toutes probabilités être un des deux pilotes Racing Bulls. Une évaluation sera faite lors des rookies tests à Abu Dhabi pour choisir entre Yuki Tsunoda (poussé par Honda) et Liam Lawson. Il y a des points pour et contre les deux. La dernière impression du week-end prochain sera déterminante. Si cela se confirme, le pilote qui monterait devrait être Isack Hadjar, le Français revenu à un demi point du leader du championnat de F2 Gabriel Bortoleto. A moins que le Chinois Guanyu Zhou ne crée la surprise et serve à compenser avec sa valise de 30 millions la perte possible de partenaires liés à Pérez.