Guillaume de Mevius : « Mieux que l'an dernier, c'est gagner ! »

L'an dernier, pour sa première participation sur un gros véhicule T1, il avait créé la surprise en hissant son Toyota Hilux Overdrive en 2e position à l'arrivée, entre les champions du monde Carlos Sainz et Sébastien Loeb.
Douze mois plus tard, beaucoup de choses ont changé. Tout d'abord son statut. En un an, le fils cadet des de Mevius a logiquement quitté son rôle d'outsider et fait désormais partie des favoris. Ce qui signifie qu'on aura d'emblée un oeil sur lui, mais aussi qu'il part avec plus de pression.
X-Raid, tenant du titre
Ensuite, son matériel. Le Namurois a créé la sensation en septembre dernier en annonçant qu'il quittait le giron familial d'Overdrive préparant son Toyota pour rejoindre X-Raid, l'équipe allemande comptant le plus de victoires sur le Dakar. Dont la dernière avec les Audi électriques dont la croisade pseudo écologique est désormais terminée.
Aujourd'hui, Guillaume de Mevius pilote une Mini 4x4, voiture qui a déjà remporté l'épreuve et a retrouvé pas mal de sa superbe en redevenant la priorité de X-Raid et avec un nouveau moteur à essence.
En chassant les nouvelles Dacia dès sa prise en mains au Maroc, « GDM », troisième, a sans doute déjà fait taire ses détracteurs.
Le quadruple vainqueur Baumel à ses côtés
Mais la plus grosse nouveauté pour de Mevius Jr est l'arrivée à ses côtés de Mathieu Baumel, l'expérimenté copilote qui a déjà gagné quatre Dakar à la droite de Nasser Al Attiyah. Il ne pouvait pas être mieux navigué. Le Français a même appris à dire septante et nonante dans ses notes.
« Le contexte est certes très favorable et je sais que si je veux faire mieux qu'en 2024, cela signifie gagner, » sourit Guillaume. « Mais il faut rester réaliste. J'ai bien moins d'expérience que la plupart des autres favoris. Le plateau est hyper relevé et remonter sur le podium le 17 janvier serait déjà très bien. »
Pas question en tout cas de changer de tactique : « Je vais partir à mon rythme, comme l'an dernier, sans trop regarder ce que font les autres. Cela nous avait plutôt réussi. Dans un premier temps, il faudra éviter les crevaisons et ne pas se perdre. On entrera très vite dans le vif du sujet puisqu'après le prologue et une première étape autour de la ville de départ, on disputera la fameuse épreuve 48h que j'aimerais bien remporter. Rouler toute la journée à fond les manettes puis planter sa tente, mécaniquer soi-même sur l'auto et manger les provisions emmenées dans le coffre correspond bien à ma philosophie du Dakar. »
Pilote payant encore en 2024, Guillaume s'est rapproché du statut de professionnel grâce à son résultat de l'an dernier. Encore jeune pour la discipline, le fils de Grégoire a tout l'avenir devant lui en raid et pourrait bien vite devenir un des cadors de la discipline. Avec le salaire qui va avec, les Al Attiyah ou Loeb gagnant un million à la saison chez Dacia.
En attendant, notre représentant veut d'abord faire comme notre champion du monde d'endurance Laurens Vanthoor en succédant au palmarès à un certain Jacky Ickx, seul vainqueur belge de l'épreuve en 1983 sur son Mercedes Benz aux couleurs Texaco.