Pourquoi perdre la tête en Finlande pourrait être une bonne chose pour Neuville

il y a 3 mois | Olivier de Wilde

Le Belge va encore devoir ouvrir sur le terrain des Finlandais et de ses deux principaux rivaux au championnat.

Leader depuis la manche d'ouverture du Monte-Carlo, Thierry Neuville aborde le Rallye de Finlande démarrant ce week-end avec un avantage de huit unités sur son équipier Ott Tanak et de treize points sur la Toyota d'Elfyn Evans.

A eux deux, ses deux rivaux totalisent les cinq dernières victoires au pays des 1000 lacs et autant de jumps, trois pour l'Estonien et deux pour le Gallois dont la dernière édition en date devant Thierry Neuville. C'est dire s'ils seront motivés et dur à battre cette fin de semaine. Ajoutez à cela les trois Finlandais : Kalle Rovanpera qui n'a rien à perdre et n'a encore jamais gagné son épreuve à domicile partira grand favori.

Passé chez Hyundai, Esapekka Lappi avait remporté la Finlande dès sa première participation een WRC1 en 2017 avec Toyota. Le jeune Sami Pajari pourrait-il réussir un exploit comparable ?

Une chose est certaine, il y aura beaucoup de points d'intérêts sur ce véritable GP de Finlande que Sébastien Ogier n'a réussi à remporter qu'une seule fois, il y a onze ans sur VW Polo. Une épreuve où Toyota alignant cinq Yaris WRC1 roule quelque part à domicile, la base d'essai du constructeur japonais se trouvant non loin du centre du rallye.

Une joute où la première position sur la route ne constituera pas un trop gros handicap pour Thierry Neuville. L'important sur les rapides spéciales de la région de Jyvaskyla, c'est l'engagement.

S'il a jusqu'ici toujours réussi à bien limiter les dégâts, il est fort possible, en cas de nouveau succès d'Ott Tanak ou d'Elfyn Evans, que notre compatriote perde dimanche la tête du championnat du monde.

Mais ce ne serait pas réellement une mauvaise opération avant de retrouver les chemins poussiéreux et rocailleux de Grèce début septembre, là où le balayage sera nettement plus important. L'idéal serait de ne pas devoir ouvrir la route en Grèce et au Chili et de reprendre la tête avant les deux dernières manches sur asphalte, le Central Europe et le Japon que Thierry a remportés respectivement en 2023 et 2022.

Il n'y aura donc pas trop lieu de s'inquiéter si Thierry et Martijn ne conservent pas la tête à l'issue de ce Rallye de Finlande où il faudra surtout jouer placé, ne pas perdre trop de points et ne surtout pas se laisser piéger. La fin de saison s'annonce en effet très tactique. Et plutôt, en termes de rallyes, à l'avantage de notre compatriote.

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Mots-clés: Rallye Sports Moteur
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