Thierry Neuville : « Un titre de champion m'aiderait sans doute pour l'après WRC »
Avant le départ du Rallye de Lettonie, Thierry Neuville s'est confié à notre collègue Joost Custers (Autosportwereld.com). Il parle du présent, mais aussi de son avenir et de celui du WRC.
Thierry comment abordez-vous les deux prochaines manches du Mondial, ici en Lettonie puis en Finlande ?
« Cela va être difficile, surtout ici où le balayage est très important. Avec de très bons pilotes s'élançant loin derrière, il sera impossible de briguer la victoire. C'est comme cela. Je dois me concentrer sur mes deux principaux adversaires, Elfyn et Ott. Il ne faut pas laisser un seul point sur la table. La stratégie pourrait être importante. Ce championnat s'annonce serré. Avec le nouveau système de points, je pense que le titre se jouera lors de la dernière étape du dernier rallye au Japon. »
On sent que votre motivation est plus grande que jamais...
« Oui car je ne vais plus rouler en WRC pendant des siècles. J'espère signer encore rapidement un contrat de deux ans. Mais après 2026 ce pourrait bien être terminé en Mondial des rallyes. D'autant qu'on ne sait pas encore vraiment ce que va faire Hyundai. Donc, il me reste cette année et les deux suivantes. »
Et avez vous déjà réfléchi à ce que vous vouliez faire par la suite ? Plutôt dans le sable ou sur les pistes ?
« Honnêtement, je n'y ai pas encore réellement songé. Ce qui est certain c'est qu'un titre mondial pourrait m'aider dans ma reconversion. Ce qui est sûr c'est que je veux rester dans le milieu du sport auto, mais je ne veux pas devoir amener des sponsors ou payer. »
Si vous pouviez décider de l'avenir du WRC, que changeriez vous ?
« Il faut d'abord que la catégorie de pointe coûte moins cher. L'idée du WEC avec l'Hypercar est bien. Le segment B des voitures de WRC disparaît petit à petit. Il faut se tourner vers des petits SUV ou alors des GT. Ou encore vers un châssis unique pour tous. Ce qui est certain c'est qu'il faut réussir à attirer de nouveaux constructeurs. Pour le reste, vous avez besoin d'écrire des histoires. Il faut sortir du moule, des rallyes trop formatés. Il faut un sprint sur deux jours en Finlande, un marathon au Kenya avec le retour de spéciales de 80 ou 100 km et des spéciales de nuit en Angleterre, là où la poussière n'est pas un souci. »
Et concernant l'ordre de départ ?
« Il faut oublier le système actuel qui handicape beaucoup trop le pilote en tête du championnat. Pour moi, l'idéal serait d'instaurer un système de spéciale qualificative. En fonction du résultat, on pourrait choisir son ordre de départ. »
Pour rester informés de toute l’info sport auto, abonnez-vous gratuitement à notre newsletter en cliquant sur ce lien : https://www.autotrends.be/fr/abonner/newsletter-sports