WRC 2025 : A quoi peut-on s'attendre?

Les fans sont à nouveau impatients en attendant le démarrage de la saison de championnat du monde des rallyes, ce jeudi soir du côté de Monaco. A quoi devons nous nous attendre ? Autotrends vous fait un résumé des forces en présence et des nouveautés.
14 manches dont trois nouvelles
Cette année, le championnat WRC comptera quatorze rendez-vous, soit un de plus que l'an dernier. La Croatie, la Pologne et la Lettonie disparaissent du calendrier et sont remplacées par le retour de l'Estonie (pour le plus grand bonheur d'Ott Tanak), mais surtout l'arrivée de trois nouvelles manches mondiales aux Iles Canaries (Espagne) sur asphalte puis des courses sur terre au Paraguay et en Arabie Saoudite pour clôturer la saison.
35 points à prendre par rallye
On abandonne la distribution injuste et compliquée de 2024 pour revenir à une pondération traditionnelle (25-18-15-12-10-8-6-4-2-1) pour le Top 10 à l'arrivée avec toujours les cinq points bonus de la Power Stage et cinq points pour les cinq plus rapides de la seule étape du dimanche (Super Sunday). Ce qui fait un total de 35 unités mises en jeu par épreuve par rapport aux trente de l'an dernier.
Plus de système hybride
Trop lourd, trop coûteux et trop peu fiable, le système électrique hybride instauré en 2022 est abandonné. Pour compenser le boost momentané de 70 chevaux, les WRC 2025 seront plus légères (1180 au lieu de 1260 kg) et la bride de turbo passe de 36 à 35mm. Cela permet d'avoir un rapport poids-puissance identique. La différence entre les WRC1 2024 et 2025 ne se verra pas à l'oeil nu. Mais à l'oreille par contre, on entendre à nouveau les autos arriver dans le parc d'assistance.
Nouveaux pneus Hankook
C'est sans doute la nouveauté la plus importante. Souvent critiqué, Pirelli est remplacé par Hankook dont l'expérience en rallye est fort limitée. Après les tests, les pilotes renseignent déjà des flancs moins rigides et donc de plus gros risques encore de crevaisons. Voilà qui ne va pas plaire à Sébastien Ogier !
Une à deux WRC1 de plus, Fourmaux chez Hyundai, McErlean chez Ford
On devrait en moyenne compter une à deux WRC1 de plus. Pour la première fois au Monte-Carlo, les champions du monde constructeurs Toyota aligneront cinq Yaris WRC1. Intermittent du spectacle, Sébastien Ogier devrait disputer encore moins de courses qu'en 2024. Ce sera tout le contraire pour Kalle Rovanpera qui revient à temps plein. Sami Pajari est aussi promu en WRC1 pour un programme complet auprès d'Elfyn Evans et de Takamoto Katsuta.
Chez Hyundai, on en revient à un troisième baquet permanent aux côté du champion Thierry Neuville et d'Ott Tanak avec le transfert d'Adrien Fourmaux. Une quatrième i20 WRC1 pourrait être alignée en quelques occasions plus tard dans la saison.
Enfin chez Ford ou plutôt devrait-on dire M-Sport, on aligne le duo le plus faible de l'histoire avec deux pilotes payants, notre compatriote Grégoire Munster entamant sa deuxième saison complète et le jeune Irlandais Josh McErlean sorti de nulle part. Ils seront rejoints à au moins six reprises par l'espoir letton Martins Sesks qui débutera en Suède.
En WRC2, on notera encore le transfert de Skoda à Toyota d'Oliver Solberg, grand favori pour le titre, et l'engagement des frères Rossel sur des Citroën C3 PH Sport.
Rovanpera, le retour de la valeur étalon
Après une année à mi-temps (4 victoires en sept participations tout de même), le jeune double champion finlandais est de retour pour tenter de reprendre sa couronne de la tête de Thierry Neuville. Ce n'est que cette année, avec le retour de l'enfant prodige, que l'on va connaître la vraie valeur du titre décroché par le Belge en 2024. Mais ce championnat ne se résumera pas à un duel entre le pilote Hyundai et celui de Toyota. Ott Tanak et Elfyn Evans ont de sacrées revanches à prendre après avoir déçu l'an dernier, l'un par son relatif manque de performances, l'autre par son absence de régularité et ses trop nombreux crashes. A ces quatre-là, il faudra peut-être ajouter en quelques occasions, principalement sur l'asphalte, Adrien Fourmaux qui a tout de même décroché cinq podiums l'an dernier avec une Puma en-dessous du niveau de la concurrence. Et pourrait revendiquer sa première victoire mondiale, pourquoi pas sur un Monte-Carlo ou aux Canaries ou en Europe Centrale. On doute fort que Grégoire Munster réussisse à faire aussi bien et puisse décrocher cette année son premier podium à la régulière. Mais le licencié luxembourgeois progresse et pourrait néanmoins signer vite son premier scratch mondial. Mentalement, le début d'année et précisément ce Monte-Carlo, seront très importants. Il est toujours capital de bien démarrer la saison sur une épreuve aussi compliquée.
Pour garder sa place en 2026, Munster Jr devra obligatoirement faire mieux que ses équipiers McErlean et Sesks.