Alors que sa Hyundai a fait preuve d'une fiabilité quasi exemplaire tout au long de la saison, Thierry Neuville a rencontré des soucis mécaniques au plus mauvais moment.

Il était pourtant parti pour aller décrocher son premier titre mondial avec panache comme en atteste son scratch dans la première vraie spéciale du rallye la nuit dernière. Après trois spéciales, notre compatriote occupait la deuxième place à 1.9 de son équipier Ott Tanak. Tout était sous contrôle. Puis patatras : Dans l'ES4, son i20 WRC1 a commencé à avoir des problèmes, une perte de puissance le contraignant à disputer les cinq autres spéciales de cette première étape au ralenti tout en essayant de perdre le moins de temps possible car chaque seconde à reprendre sur les WRC2 pointant aujourd'hui devant lui pourrait compter.

Viser les 4 points de la 7e place samedi

Ce vendredi, à l'issue de la 1ère étape japonaise, Ott Tanak est en tête avec une avance de 20.9 secondes sur la Toyota d'Elfyn Evans. Tandis que Thierry Neuville est 15e à 7'41.3 du leader. A l'heure actuelle cela signifie qu'Ott marquerait 18 points et Thierry zéro. Mais on sait qu'il en reste douze à distribuer lors de l'étape de dimanche. Et aussi que notre leader mondial, une fois sa voiture réparée (un souci de turbo apparemment) ne devrait éprouver aucune difficulté à remonter 7ème (il compte quatre minutes de retard sur la C3 WRC2 du Russe Gryazin ce qui est jouable en 103 km de spéciales lors de la 2e étape) du classement général samedi soir pour mettre en banque donc quatre unités. Il lui en resterait donc 2 à marquer si Tanak gagne le Super Dimanche et la Power Stage, soit une 6e place dimanche ou alors une quatrième place lors de la Power Stage.

Il n'y a donc pas lieu de paniquer. Mais attention, la pression a augmenté sur les épaules du Belge qui va devoir attaquer samedi pour remonter au classement et reprendre un max de WRC2 et de points. Et qui ne pourra sans doute pas se promener dimanche. Sans compter que Hyundai compte aussi sur lui pour ne pas perdre le championnat constructeurs. Car à l'heure actuelle, malgré le leadership de Tanak, Toyota reprendrait trois unités. L'écart ne serait plus que de douze alors qu'il reste 22 points à prendre dimanche.

Rien n'est certes encore gagné donc, mais surtout rien n'est perdu et seule une grosse faute ou un abandon mécanique peut encore priver aujourd'hui notre compatriote de son premier titre mondial dimanche matin.

« Heureusement que j'avais ce matelas de 25 points avant le départ, » a confessé Thierry. « Il n'y a pas grand chose que je pouvais faire si ce n'est ramener la voiture à l'assistance. On verra jusqu'où on peut remonter demain, mais on ne va certainement pas baisser les bras. C'est toujours entre nos mains. »

Fumal devant Auriol

Pout être complet, on notera encore la 6eme place ce soir de Grégoire Munster qui n'a concédé que 43 secondes au final sur son nettement plus expérimenté équipier Adrian Fourmaux (3e au général un dixième devant Katsuta) sur la journée et la cinquième de Seb Ogier contraint de changer une roue dès la toute première spéciale ce qui lui a coûté 2'05. Et le Français est à 2.15...

Enfin, le Spadois Armand Fumal est 26e du classement général au volant de son Alpine A110, une minute trente devant le champion du monde 1994 Didier Auriol, leader en national sur sa Toyota Yaris.