L’Autopilot de Tesla blanchi par un jury américain

il y a 1 an | Laurent Zilli

Un jury populaire américain vient de se prononcer sur les responsabilités d’un accident mortel survenu en 2019 avec une Tesla Model 3. Verdict : la voiture n’est pas en cause.

En 2019, une Tesla Model 3 se crashe lors d’une sortie de route sur voie rapide, tuant son conducteur et blessant sérieusement deux autres passagers. Ces derniers intentent alors un procès à Tesla, arguant que le conducteur avait activé le mode Full Self-Driving au moment des fait, et que le nom en soi du système est trompeur quant à sa capacité d’effectivement conduire intégralement la voiture sans assistance humaine. Le verdict vient de tomber : non coupable.

Chat dans le micro-ondes

Dans ses conclusions, le jury explique avoir pris en compte divers arguments. D’abord, qu’il n’est pas établi que le Full Self-Driving était activé, et que le conducteur avait apparemment consommé de l’alcool au moment des faits. Ensuite, que si le nom du système Tesla est effectivement un peu trop prometteur, le constructeur n’oublie pourtant pas de mettre en garde les utilisateurs sur le fait que ces systèmes ne rendent pas la voiture totalement autonome, et que le conducteur doit à tout moment être en mesure de reprendre le contrôle. C’est d’ailleurs ce que stipule toujours la loi, aux USA comme chez nous. Bref, de la même manière que les consommateurs américains ne mettent pas le chat dans le micro-ondes parce que le mode d’emploi de l’appareil le déconseille, le jury a décidé que le conducteur était responsable de sa mauvaise interprétation des capacités de sa voiture.

C’est le deuxième jugement de ce genre rendu en faveur de Tesla ces derniers mois, ce qui n’éteint pas pour autant la foule d’autres procédures en cours. Le fait est que l’Autopilot et le Full Self-Driving sont toujours en cause dans d’autres accidents, Tesla étant soupçonné de mettre à la disposition du public des équipements pas encore 100% éprouvés. Mais il est bon de rappeler que n’importe où dans le monde, et quelles que soient les qualités des aides à la conduite d’une voiture, le conducteur reste le responsable ultime.

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