La technologie Tesla dépassée par Mercedes

il y a 1 an Stephane Monsin

Se vantant d’être un pionnier de la conduite autonome, Tesla semble s’être endormi sur ses (petits) lauriers. Sur ses terres, le constructeur américain vient de se faire damer le pion par Mercedes en recevant son sésame pour laisser ses voitures se conduire seules, alors que la marque d’Elon Musk a échoué à convaincre les autorités.

Si l’Europe tarde à trouver une position commune définitive sur le sujet, les États-Unis ont déjà autorisé la conduite autonome totale dans certains États. A commencer par la Californie, terre natale de Tesla. L’Etat vient justement d’autoriser en première mondiale aux Mercedes Classe S et EQS à circuler librement en conduite autonome « de niveau 3 ».

On parle ici de conduite automatisée « hands off », soit le troisième des cinq niveaux de classification de la conduite autonome. Du stade zéro où tous les aspects de la conduite sont confiés au conducteur jusqu'au stade 5 où la présence à bord d'un humain n'est pas requise. Chez les constructeurs automobiles, Mercedes (et d’autres) ont développé sur leurs grandes berlines des systèmes de niveau 3, qui permettent (en théorie) de vaquer à ses occupations pendant que la voiture reste maîtresse de la conduite. Le conducteur ne devant intervenir que lorsque l’auto rencontre une situation trop compliquée pour elle.

Cette autorisation est toutefois soumise à certaines conditions strictes. Elles ne pourront fonctionner que de jour et sur certaines autoroutes de l’État (et inter-États pour celles reliant le Nevada). Leur vitesse en mode autonome sera par ailleurs limitée à 64 km/h.

« Dangereuses Tesla »

Les Tesla n’ont pour l’heure par reçu leur précieux sésames car jugées insuffisamment fiables et sûres par les autorités américaines. Manœuvres dangereuses, panneaux de signalisation ignorés, conduite sur la bande opposée, mannequins d’enfants renversés en mode autonome... Le fer de lance de Tesla, son système de conduite autonome Autopilot (et le plus avancé Full Self Driving/FSD aux États-Unis) est régulièrement pointé du doigt pour ses défaillances !

En 2022, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) aux États-Unis réalisait une étude d’accidentologie sur dix mois qui recensait 392 accidents impliquant un système de conduite semi-autonome. Parmi ceux-ci, 273 impliquaient une Tesla ! Plus récemment, en février, cette même NHTSA émettait un rappel pour défaut du logiciel FSD sur 362.758 modèles Tesla !

Mercedes a donc bien une longueur d’avance et pourra commercialiser cette option sur ses Classe S et EQS à la fin de l’année.

Articles à la une

Vidéo


Veuillez accepter les cookies marketing pour voir les vidéos

 Ouvrir les préférences

Inscription à la newsletter

N'oubliez pas de vous inscrire à la newsletter

Je m’inscris