Rolls-Royce bannira les clients spéculateurs

il y a 1 an Laurent Zilli

La toute première Rolls-Royce électrique est apparemment un carton commercial. Mais la marque prévient : ceux qui la revendent dès la livraison passeront sur liste noire.

De mémoire, c’est avec la Ferrari F40 que le phénomène a été observé pour la première fois. Des voitures à peine livrées étaient immédiatement revendues par l’acheteurs à un prix (largement) supérieur à celui du neuf. Depuis, chaque modèle un tant soit peu exceptionnel est touché par ce genre de spéculation, et c’est parfois même le bon de commande, non la voiture, qui est revendu avec bénéfice. Les constructeurs n’aiment guère cela, et Ferrari, par exemple, après avoir soigneusement choisi qui aurait le droit d’acheter un modèle rarissime, exige la signature d’une clause interdisant la revente dans les 48 mois. Pour la première fois, Rolls-Royce est concernée par la pratique, et fait savoir qu’elle n’est pas d’accord.

Spectre EV

Le modèle qui suscite les convoitises est le coupé Spectre, tout premier modèle 100% électrique de la marque. Le succès est apparemment tel que la cadence de production va devoir être augmentée. Et comme il y a plus de clients que de voitures, la tentation est grande pour ceux qui ont mis la main sur un exemplaire. A l’occasion des essais presse de la Spectre, le patron de Rolls-Royce a prévenu : « Tout client qui revendrait sa Spectre pour en tirer profit sera mis sur liste noire, et ne pourra jamais plus nous acheter directement de voiture. » Radical. Mais reste à voir si le message aura de l’impact. On sait en tout cas déjà que l’un des plus célèbres négociants anglais de voitures de prestige s’est vu proposé de racheter deux Spectre, pour à peu près 10% de plus que leur prix d’achat. Sacré rendement !

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