Le plus gros problème de Tesla ? Elon Musk.
C’est dans une interview publiée par Reuters que le patron de la société d’analyse marketing Caliber l’annonce le plus platement du monde : les enquêtes montrent très clairement que de moins en moins de conducteurs envisagent l’achat d’une Tesla, et leur raison principale est la personnalité du fondateur de la marque, Elon Musk. C’est un revirement significatif, puisqu’au contraire, l’homme était jusqu’il y a peu cet entrepreneur disruptif, ce visionnaire ambitieux qui venait secouer le cocotier d’une industrie automobile trop campée sur ses acquis. Autant dire que tout était en place pour attirer une clientèle plutôt progressiste, vers une voiture électrique encore perçue comme une avancée sociétale. Mais depuis, tout a changé.
Réac’
Anti-syndicats, antisémite, relais de théories conspirationnistes, assez sélectif dans sa définition de la liberté d’expression, Musk accumule depuis quelque temps des casseroles plus ou moins sérieuses, et semble cultiver une image de plus en plus « à droite », en opposition complète avec les convictions de ceux qui achètent des Tesla. Conséquences chiffrées : 31% des sondés américains considèrent encore Tesla pour l’achat de leur prochaine voiture électrique, contre 70% en 2021. Ce score aurait encore baissé de 8% depuis janvier, tandis que ceux de BMW, Audi et Mercedes progressent. On estime que si les ventes de VE pouvaient augmenter de 15% aux USA en 2024, celles de Tesla n’augmenteraient que de 3%. Autre info, la marque aurait enregistré en 2024 le pire premier trimestre depuis des lustres. Enfin, ailleurs dans le monde, l’image de Musk s’est dégradée, passant de 31 à 43 % d’opinions défavorables. C’est en France, aux Pays-Bas, en Australie et en Angleterre qu’il est le plus mal perçu désormais.