Tesla : un bras qui se lève, des ventes qui se couchent

Pour certains, on ne devrait pas mélanger politique et automobile, de la même manière qu’il faudrait « séparer l’homme de son œuvre ». Mais on n’enlèvera pas à chacun la liberté de consommer en son âme et conscience. Et manifestement, dans la conscience de très nombreux européens, il y a désormais quelque chose d’incompatible entre l’envie de faire un geste positif en achetant une voiture électrique, et acheter une Tesla. On avait déjà vu que la marque affichait un recul mondial en 2024, une première depuis 10 ans, mais ce recul d’une fraction de pourcent semblait surtout être imputable à une gamme vieillissante.
Jusqu’à 75% en moins
Mais les chiffres de vente de janvier 2025, comparés à ceux de janvier 2024, sont d’un tout autre ordre. Baisse de 18% au Royaume-Uni, de 31% au Portugal, de 44% en Belgique, de près de 60% en Allemagne, 63% en France et même de 75% en Espagne (liste non exhaustive). Même en Norvège, pays électrophile s’il en est (96% des voitures neuves vendues en 2024 étaient électriques), Tesla recule de 40%, et passe de la 1ère à la 3ème place du marché. Juste une question de gamme ? C’est très peu probable. L’image du Big Boss y est forcément pour quelque chose, et elle explique aussi comment la marque Tesla a perdu 26% de sa valorisation en un an. D’ailleurs, en coulisse, il y aurait un mouvement croissant parmi les actionnaires de Tesla, jusque-là très disciplinés, pour virer Musk purement et simplement. A suivre…