Chez Polestar, le pragmatisme avant le plaisir
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Ceux qui ont répondu « un SUV » ont gagné ! En effet, la Polestar 6, sculpturale décapotable sportive préfigurée par le concept O2 en 2022, était en principe annoncée en concessions en 2026. Mais ça, c’était avant. Avant que la marque soit gravement dans le rouge, que sa marque mère Volvo décide de retirer ses billes, et que le groupe Geely, qui possède tout ce petit monde, prenne Polestar en main, avec la mission de redresser la barre à vitesse « vévéprime ». De fait, des responsables de Polestar ont annoncé viser la rentabilité dès 2025, grâce notamment au fait que la gamme est passée de un à trois modèles en quelques mois seulement. C’est clair, pour être rentable, il faut vendre des voitures, et pour vendre des voitures, il en faut au catalogue. Polestar a donc décidé de consolider l’objectif rationnel avant de lancer une « voiture plaisir ». Le prochain modèle sera ainsi le Polestar 7, très probablement un petit SUV, comparable au Volvo EX30.
Les déçus de Tesla
Et outre le développement de l’offre de produits, une stratégie de Polestar pour atteindre la rentabilité est… de courtiser les possesseurs de Tesla qui seraient rebutés par le récent « engagement politique » d’Elon Musk. « Pour Polestar, c’est une opportunité », a déclaré le CEO de la marque, Michael Lohscheller. Et de prendre l’exemple de son pays natal, l’Allemagne, dont le parti d’extrême droite AfD est soutenu par Musk : « Pour les Allemands, que quelqu’un de l’extérieur soutienne l’extrême droite est inacceptable. Totalement inacceptable. C’est de l’arrogance pure et ça ne peut pas marcher ». On ne peut que lui donner raison, tout en notant le paradoxe que Polestar bat pavillon chinois, et que la Chine n’est pas la dernière en matière d’ingérence politique.