DS N°8, la voici sans camouflage
La DS 9 s’étant retirée prématurément, et le SUV DS 7 commençant doucement à accuser le poids des ans, il était temps que DS Automobiles propose un nouveau porte-drapeau du luxe à la française. C’est chose faite avec ce modèle mi-berline, mi-crossover, qui inaugure non seulement un nouveau style, mais aussi une nouvelle nomenclature. Ça, nous en parlions déjà précédemment, revenons donc plutôt brièvement sur la présentation intérieure. À notre avis, DS explore à nouveau des « façons de faire » qui explosent avec bon goût le carcan de la voiture premium, principalement allemande. Pour avoir pu nous asseoir à bord, nous pouvons déjà confirmer que la qualité de fabrication est au-dessus de tout soupçon, et qu’entre l’alu véritable gravé au laser, le velours bleu, le bois et autres matériaux intéressants, les concepteurs ont vraiment sorti le grand jeu.
Peinture personnalisée
Pour ce qui est de l’extérieur, tout sera question de goût, mais nous sommes assez séduits par les proportions de la voiture, par son mix adroit entre berline et crossover, et par certains détails comme la partie arrière du profil, et la face statutaire. Mention spéciale pour la peinture biton, qui franchit une étape. Remarquez le capot contrastant, une coquetterie haut de gamme que l’on ne trouvait jusque-là que chez les constructeurs de prestige, moyennant une étape de peinture supplémentaire, réalisée à la main. Ici, DS Automobiles utilise un tout nouveau procédé industriel, qui agit un peu comme une imprimante à jet d’encre. Une fine couche de peinture peut donc être appliquée de façon très précise où on le désire, et ce directement sur la ligne d’assemblage. DS Automobiles annonçait qu’il s’agissait d’une exclusivité mondiale au moment où nous avons fait connaissance avec la N°8, mais Mercedes a depuis communiqué sur un procédé similaire.
Uniquement électrique, vraiment ?
Sur le plan mécanique enfin, la DS N°8 sera proposé en trois variantes électriques, avec un moteur à l’avant ou un moteur par essieu (de 230 à 350 ch), avec batterie 74 ou 97 kWh (600 à 750 km). Et c’est tout ? Officiellement, oui. Mais… Cette décision stratégique était celle de Carlos Tavares, qui n’est désormais plus aux commandes de Stellantis. Et on sait que la voiture repose sur la même plateforme STLA Medium, comme, entre-autres, les Peugeot 3008/5008 et futur Citroën C5 Aircross, qui existeront aussi en versions hybrides. Bref, rien n’est gravé dans le marbre. En l’état actuel des choses, en tout cas, le cœur de gamme DS N°8 (un seul moteur, 245 ch, 750 km) coûtera autour de 65.000€.