Ferrari rend hommage à son moteur V12 avec la 12Cilindri

il y a 6 mois | Nicolas Morlet

Non, le moteur V12 n’est pas mort ! En tous cas chez Ferrari. Le constructeur italien dévoile sa nouvelle berlinette à moteur douze cylindres. Un moteur qui donne d’ailleurs son nom au modèle qui s’appelle tout simplement « 12Cilindri », soit « 12 Cylindres », à prononcer comme il se doit « Dodici Cilindri » en italien dans le texte.

« 12Cilindri » : difficile de faire plus équivoque pour décrire le nouveau modèle de Ferrari. La remplaçante de la 812 Superfast reste donc fidèle à son gros moteur, inscrit dans l’histoire et l’héritage de la marque italienne depuis ses débuts. Le nom est non seulement un hommage à cette architecture en voie de disparition, mais aussi une manière de signifier que « le moteur constitue l’âme et le cœur de la voiture » selon le responsable du développement de la 12Cilindri.

V12, le dernier des mohicans

Le moteur est issu de celui de la 812 Competizione, la version la plus aboutie du modèle sortant. D’une cylindrée de 6.5l, il développe la bagatelle de 830 chevaux et un couple de 678 Nm, et se montre capable de grimper à 9.500 tr/min. Le tout, transmis au sol via les seules roues arrière au travers de la nouvelle boite automatique à double embrayage DCT-8 qui permet des passages de rapports 30% plus rapides qu’auparavant. L'ingénieur en chef de Ferrari justifie le choix de la propulsion par une efficacité excellente, et surtout, le gain de poids face à une transmission intégrale. Les chiffres de performances annoncés impressionnent : 0 à 100 km/h en 2,9 secondes ; 0 à 200 km/h en 7,9 secondes et plus de 340 km/h en pointe ! Excusez du peu !

Un moteur qui a, de l’aveu même de l’équipe de développement, nécessité de nombreux redéveloppements pour répondre aux normes de pollution et de bruit toujours plus drastiques, en Europe, mais aussi en Chine et aux Etats-Unis. Pour le second point, la nouvelle venue s’équipe notamment de caisses de résonnance supplémentaires pour amplifier « naturellement » le son à bord. Mais malgré les difficultés, le constructeur refuse de parler de dernier modèle à moteur V12, expliquant qu’il le ferait perdurer tant que la législation le permet.

Quatre roues directrices indépendantes

La 12Cilindri profite également d’un tout nouveau châssis offrant 15% de rigidité torsionnelle supplémentaire. Combinez cela à un empattement réduit, et le nouveau modèle est annoncé encore plus incisif et réactif que son prédécesseur. Un tempérament auquel ne sera pas non plus étranger le système de roues directrices « 4 Wheels indépendant Steering » (4WS). L’angle de braquage des roues arrière est non-seulement indépendant des roues avant, mais également indépendant entre elles ! Cela signifie que la roue à l’intérieur du virage peut être braquée pour mieux inscrire la voiture dans la courbe, tandis que la roue extérieure reste alignée. Un système qui permettrait d’améliorer la réactivité dans les enchainements de virage en réduisant les frictions par rapport à un essieu arrière directionnel classique.

Hommage et élégance

Le style de la Ferrari 12Cilindri est un clin d’œil à la 365 Daytona de 1967. Cela se caractérise surtout au niveau de la face avant, dans le traitement du bandeau noir et des phares, mais aussi dans les galbes du capot. L’arrière est inédit, avec une cellule centrale qui dessine une « Delta Wing » avec une découpe particulière au niveau du toit. Toit qui peut être en fibre de carbone pour ceux qui préfèreront. L’ensemble est plus fin et élégant que certains modèles Ferrari de ces dernières années. Notamment en raison de l’absence d’aileron. Toutefois, pour optimiser l’appui aérodynamique, ingénieurs et designers ont collaboré au développement de petites ailettes actives au-dessus des feux, imperceptibles en position basse, qui se déploient entre 60 et 300 km/h et font également office d’aérofrein.

Un habitacle entre luxe et sportivité

L’habitacle de la 12Cilindri est conçu comme un double cockpit. Le conducteur dispose d’une instrumentation numérique derrière le volant. Le passager dispose de son propre écran (optionnel) pour gérer multimédia et climatisation. Et cette fois, un écran central pour le multimédia est bel et bien prévu, avec réplication des smartphones pour permettre l’usage de ses apps (de navigation notamment) favorites.

Un choix que le constructeur explique par une vraie demande des clients. Mais aussi parce que désormais la « berlinette 12 cylindres à moteur avant » ne constitue plus le sommet de la gamme, place qui incombe à la SF90 Stradale. La nouvelle constitue désormais le milieu de l’offre, entres les modèles pour « conducteur sportif » parmi lesquels la marque classe la Roma et la Portofino, et les modèles pour « pilotes », où l’on trouve la 296 GTB et donc, la SF90 Stradale.

Le Spider directement !

Alors que la 812 Superfast a dû attendre trois ans pour enlever le haut dans sa version GTS, la 12Cilindri sera commercialisée en même temps en carrosserie coupé et roadster, Spider. Cette dernière ne perd rien du charme ni des performances de la version fermée. Son toit se manœuvre en 16 secondes jusqu’à 50 km/h, et n’ajoute qu’environ 50 kilos à l’ensemble, très léger puisque le poids à sec (sans les fluides moteur et sans essence donc) n’affiche de 1.560 kg sur la balance. Pas mal, avec un tel moteur !

Les Ferrari 12Cilindri et 12Cilindri Spider arriveront sur le marché européen dès la fin de cette année, avec un prix de départ respectif de 395.000€ et 435.000€.

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